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T E R R A I N S DE TRANSITION.
précédent (p. 609) , nous avons tracée depuis Makirdirek
j u s q u ' à Ilgun, à travers les deux chaînes réunies de l'Émir
Dagh et du Soullan Dagli.
Lorsqu'on quitte llgun pour se rendre à Ladik, on
chemine d'abord dans une plaine lacustre flanquée des deux
côtés par des hauteurs arrondies, dont celles qui constituent
le bord méridional de la plaine et qui représentent les deinières
ramifications de l'Émir Dagli , sont composées de
calcaire blanc ou bleu à sti'ucture cristalline ou massive,
plongeant généralement au sud. A mesure qu'on s'avance
vers Khadin Khan, on voit la plaine de plus en plus sillonnée
p a r de longs promontoires calcaires qui s'étendent alternativement
des deux rempart s dont elle est bordée. Le village
Khadin Khan est situé sur un renflement formé par ce calcaire
qui, d'ailleurs, perce fréquemment à travers les dépôts
l a c u s t r e s . Cependant, à un kilomètre environ à l'est de Khadin
Khan, c'est un schiste chlorité vert qui compose les divei-s
monticules pointus qui s'avancent dans la plaine comme
a u t a n t de saillies locales d'une chaîne de hauteurs assez
élevées, située plus au sud et marquant dans le lointain la
limite méridionale de la plaine. Enfin, à 1 1/2 lieue à
l ' e s t de lihadin Klian, ces schistes chlorités sont à leur
tour remplacés par des calcaires foncés, fibreux et plus ou
moins quartzeux qui continuent jusqu' à l^adik.
Des roches semblables figurent également comme éléments
constitutifs du massif montueux qui occupe l'espace
e n t r e Ladik et Sillé, village généralement considéré comme
f a u b o u r g de Konia. Ainsi, à une lieue environ au sud-est de
Ladik, on voit, à l'est du sentier qui conduit à Sillé, un massif
arrondi nommé Atechbouroun, composé de calcaire bleu
foncé, tandis qu'un pou à l'ouest de ce massif s'élèvent des
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h a u t e u r s également arrondies, mais moins considérables,
composées do thonschiefer qui plonge au sud 2° ouest sous
des angles de 60 à 70 degrés. C'est cette dernière roche
qui constitue la montagne sur laquelle est situé le village
Sisnar. A 2 1/2 lieues au sud-est de Ladik, les calcaires
bleus se multiplient, tandis que jusque-là ce sont les thonschiefer
qui dominent; cependant lorsque les deux roches se
présentent ensemble, le thonschiefer occupe presque touj
o u r s les régions inférieures des montagnes et le calcaire les
zones supérieures, et même, là où le calcaire se trouve à un
niveau plus bas-, il n'en paraît pas moins s'appuyer contre
les thonschiefer qui plongent au-dessous du calcaire. Enfin,
à h lieues au sud de Ladik, la contrée revêt le caractère
d ' u n plateau ondulé oil les terrains de transition disparaissent
sous des dépôts puissants de conglomérat horizontalement
stratifié; toutefois, les calcaires et les thonschiefer
n e lardent pas à reparaître, et continuent jusqu'à près de
Sillé où ils cèdent définitivement la place aux l'oches éruptives
1. W . tiamilton, qui, bien avant moi, avait travfirsé la contrée comprise
entre Lailik et Konia, y signale également [Researches in Asia Minor, etc.,
vol. Il, p. '190-193) des sriiistes argileux et lalqueux verticalement redressés.
De plus, ce sont encore des roclies semblables alliées au ehloritoschiste
vert et au calcaire cristallin qui, d'après le savant anglais, dominent dans
la région qu'il avait parcourue depuis Kadin Kban jusqu' à Kestel (Bedel
Kalé), et de|Hiis ce dernier village jusqu'à Ladik; entre tvadin Khan et
Kestel, ^^^ Hamilton signale un grès schisteux à faciès ie grauwacke
{schislose graawaek looking sandslone). Ainsi, les observations de W.
Hamilton viennent à l'appui de l'hypothèse que j'ai émise, en colorant sur
ma carlo comme terrains de transition toute la contrée montueuse que
représente l'espèce de bourrelet par lequel se terminent du côté du sudest
l'Émir Dagh et le Soullan Dagh, bourrelet qui ne subit qu'une solution
d e continuité presque insensible dans les parages d'Ilgiin.
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