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532 llOCHL i S ÉKUl'TlVliS.
le nom de Karagueul Yaïlassi, et n'olire aux habitants de la
plaine qui viennent s'y établir pendant les chaleurs de l'été,
qu'un air salubre et lrès-1'rais, mais une fort maigre nourr
i t u r e pour les troupeaux. I.a vue dont on y jouit est assez
vaste; on aperçoit au nord-ouest, dans le lointain, la partie
de la chaîne de l'Ala Dagli située du côté de Moudourlou et
que l'on traverse pour se rendre de Moudourlou à Beïbazar.
L'élévation de cetle parile occidentale de la chaîne, telle
qu'elle se présente à cette dislance, parait être supérieure à
l'altitude du plateau de Karagueul Yaïlassi, et atteindre peutêtre
plus de 2,000 mètres, du moins sur ses points culminants.
On voit en même temps (lue l'extrémité occidentale
dont il s'agit est nettement séparée de la chaîne même de
l'Ala Dagh, bien que l'une et l'autre se trouvent sur la prolongation
de la même ligne; l'intervalle compris entre ces
deux massifs se pi-ésente comme une région fortement accidentée.
Nous reviendrons tout à l'heure à cette portion
occidentale de la chaîne de l'Ala Dagh.
Le plateau de Karagueul peut avoir une longueur d'environ
2 lieues de sud au nord ; sa surface est tantôt sillonnée
par des vallées ou des ravins profonds, tantôt localement
bombée en renfiements dont quelques-uns atteignent probablement
l'altitude de 1,700 mètres. Ce plateau descendpar
une penlepeu rapide vers un autre plateau, celui deYazadja
ou Kibros, ainsi nommé d'après le village qni s'y trouve
et qui porte indifféremment ces deux noms. C'est la dernière
des hauteurs doléritiques qui depuis Beïbazar semblent
constituer l'enceinte méridionale extérieure de l'Ala Dagh
proprement dit, car le massif au pied duquel s'élève le plateau
de Kibros est de trachyte, ainsi que nous l'avons vu
( p . 103), en étudiant le rôle que cette dernière roche joue
c i i A i ' i T i i E vm. ii : )
dans la composition de la grande chaîne de l'Ala Dagli,
l'ôle que nous avons été à même d'apprécier d'une manière
générale eu travei'sant cette chaîne de sud au
nord par deux coupes situées, l'une de l'autre, à uue
distance assez considérable, savoii' : de lioïbazar jus-
(|u'à Keredi, et de IMoudouilou jusqu'à Beïbazar. Or, il
l'ésulte de ces deux coupes (|ue, si d'un côté les trachytes
dominent non-seulement dans les régions centrale
et septentrionale de l'Ala Dagh, mais encore dans les massifs
qui semblent former la prolongation occidenlale du même
système montagneux, d'un autre côté, les dolérites qui composent
la portion méridionale de ce système reparaissent
également dans sa prolongation occidentale. C'est ce dernier
fait que constatent les dolérites observées par moi entre
Moudourlou et Nal lukhan. Ainsi, lorsqu'on s'avance de Moudourlou
vers la vallée de l'Alan 8ou on voit, à une altilude
de 1,500 mètres (altitude qui représente ii peu près le point
culminant du sentier conduisant de Moudourlou à Nalluk
h a n ) , surgir un porphyre dolérilique analogue à celui que
j'ai signalé (|). 227) entre Ivhaudek et (Jumuschaba.d, mais
à pâte plus foncée et à cristaux de labrador plus grands,
quoique toujours en minces tablettes ; en outre, les cristaux
de pyroxène, assez fréquents dans la roche de Khandek et
Gumuschabad, manquent complètement dans celle dont il
s ' a g i t . Ce porphyre dolérilique semble passer ])ar des transitions
insensibles à des trachytes signalés p. 107 qui
dominent dans la contrée comprise entre Nallukhan et les
parages limitrophes de Beïbazar.
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1. Afltuent droit du Sataria avec lequel il opère sa jonction au S.-O.
d e l'embouchure de l'Aladagli Sou. autre afiluent droit du Sakaria.
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