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644 TE R R A I N S DE TRANSITION.
de 3 lieues pour se rendre de Koula à Alaschelir, en passant
par Tepékevi, est composée presque exclusivement de niicascliisle
qui n'alterne que localement avec uo calcaire bleu
foncé, de structure soit cristalline, soit liomogène. Le plongement
du micaschiste plus ou moins riche en mica blanc argenté,
est au nord 40° ouest sous des angles de 10 à GO degrés;
très-souvent le redressement est vertical, bien que d'un
autre côté on voie çàet là des strates presque horizontales.
Ces roches forment des hauteurs étendues, mais d'une
altitude peu considérable, et dont les contours plus ou moins
arrondis ou mamelonnés n'ont rien de pittoresque. Le revers
septentrional (celui qui regarde Koula) de ce massif est
beaucoup moins escarpé que le revers méridional (celui qui
regarde Alascliehr), qui se termine par des saillies allongées
descendant irrégulièrement dans la vallée de l'Aïnegueul
Sou et s'y perdant insensiblement. C'est sur le revers méridional
que se trouve (à 5 lieues au sud-ouest de Koula) le
village Tepé, à. une altitude de 300 mètres.
Il est probable que le micaschiste, qui compose presque
exclusivement le massif montueux que nous venons de traverser
entre Koula et Alaschehr, domine également dans
la région plus occidentale de ce massif, et forme de cette
manière le bord septentrional de cette partie de la vallée du
Gediz Tchaï. Dans tous les cas, j'ai élé à même de constater
que c'est encore le micaschiste intimement lié aux calcaires
qui compose les montagnes iimitrophes du petit lac
de Mermeré (Mermeré Gueul), où toutefois le rôle prédominant
paraît appartenir aux calcaires. C'est ainsi que les calcaires
bleus composent presque exclusivement les massifs
du Kara Dagh et du Bintepé Dagh, dont le dernier borde la
rive méridionale du lac, et l'autre continue le premier plus à
C H A P I T R E II. 548
l'ouest, et se termine en promontoire dans la gi-ande vallée
du Gediz Tchaï; de même, les calcaires susmentionnés dominent
dans les hauteurs qui occupent la contrée comprise
entre le lac Mermeré et le village Silidji, dont l'altitude est
de 310 mètres.
Au nord-ouest de ce village, les calcaires perdent considérablement
de leur fades de terrain de transition, en
sorte qu'il serait possible que Silidji Koï marquât la limite
occidentale du domaine des terrains de transition du groupe
du lac Mermeré. Cependant, comme un peu plus au nord de
Silidji, et notamment dans les parages d'Akhissar ( à l'est
de cette ville), on voit de nouveau des calcaires bleuâtres
alternant avec les micaschistes et les thonschiefer, ou pourrait
admettre que les calcaires dépourvus de faciès de terrain
de transition ne représentent qu'un lambeau isolé situé au
milieu du domaine de ces terrains. Aussi, dans l'état d'incertitude
qui plane encore aujourd'hui sur l'âge de toutes
ces roches, je me suis décidé à colorier (provisoirement)
sur ma carte comme terrain de transition indéterminé tout
l'espace compris entre les groupes montueux situés dans la
proximité du lac Mermeré et la ville d'Akhissar.
VI.
L'embarras que cause au géologue la classification des
roches qui figurent dans la contrée comprise entre Akhissar
et le lac de Mermeré devient bien plus grand encore quand
il s'agit de déterminer la ligne de démarcation entre les terrains
probablement de transition qui constituent les extrémités
occidentales du ïmolus, et entre les terrains évidem-
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