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444 HOCHE S ËUUPTIVlîS.
ainsi qu'ail nord de Derraenderessi, situé également sui' la
rive gauche du même cours d'eau, mais ]ilus au nord do
IMatara, non loin du versant nord-ouest do la liauleur nommée
Djebel Keif. Les groupes serpentineux situés à l'est et
au nord du Guzelderé sont surtout remarquables par les
relations intimes entre la serpentine et les gîtes métallifères
qui caractérisent cette contrée. Ces gîtes, qui consistent en
minerais de fer oligiste et de fer oxydé hydraté tellement considérables
qu'ils composent exclusivement des montagnes
entières, se trouvent plus ou moins dans la proximité des
serpentines, bien que ce soit le calcaire' qui les renferme,
comme c'est entre autres le cas dans les parages de Derinenderessi.
Ces quatre groupes serpentineux sont les seuls que
J. Russegger signale sur le versant méridional du Boiilgar
Dagh, et comme, selon toute apparence, il n' a point visité la
région située immédiatement au nord-est de cette dernière
chaîne, il ne mentionne point la large bande serpentineuse
que j'ai été en mesure de constater tout le long du versant
oriental de l'Ala Dagh jusqu'aux parages limitrophes de
Farascli. En revanche, il paraîtrait que du côté du nord-est
cette bande continue bien au delà du point oii s'arrêtent mes
observations, c'est-ii-dire dans les parages de Farasch, car
il est probable qu'elle se rattache aux massifs serpentineux
que J. Russegger signale au nord-est de cette dernière localité
et qui, à en juger par sa carte, s'étendraient dans la
direction du sud-est jusqu'à Aintab, et dans celle du sudouest
jusqu' à près d'Isltenderoun. Malheureusementil devient
impossible d'adapter exactement la carte dont s'est servi
'1. Crétacé selon J. Russegger, mais que j'ai provisoirement rangé dans
le terrain tertiaire inférieur.
C H A P I T R E XVI. 445
J . Russegger pour colorier ses terrains, à celles que nous
possédons aujourd'hui, et notamment à la carte construite
par Henry Kiepert, ¡ncontestalilement la meilleure de toutes,
puisciu'elle repose sur l'ensemble de documents nombreux
publiés depuis répo(|iie où J. Russegger a fait paraître
(en 184,S) le tracé informe et souvent imaginaire qui sert de
base à sa carte géologique
Voici les observations les plus importantes que.I. Russegger
fournit sur les roches serpentineuses des contrées
situées à l'est de l'Ala Dagh. Entre les villages Feké et
Kiziidja, ainsi ([u'entre ce dernier et Gorumsa, des serpentines
et des roches de diallage et d'hypersthène se sont
frayé un passage à travers les calcaires que ,1. Russegger
considère d'après leur faciès comme crétacés, mais qui trèsprobablement
appartiennent à l'époque carbonifère, parce
qu'ils sont à peu de distance des parages de Belen, oii j'ai
été assez heureux de découvrir des fossiles qui ne peuvent
plus laisser aucun doute sur l'âge de ces dépôts. A l'ouest
du village Belen, J. Russegger signale trois lambeaux détachés
de roches serpentineuses, se trouvant tous dans la
proximité de riches gîtes métallifères, ou les renfermant
elles-mêmes. Parmi ces gîtes qui consistent particulièrement
1. Pour donner une idée des énormes divergences entre la carte de
J. Russegger et cette do H. liiepert, il sutïira de faire observer que, sur la
première, la distance entre .^dana et ftlarascli est do 43 minutes, tandis
qu'elle est d'iiîi degré '22 minutes sur la carte de H. Kiepert; de môme
celle-ci place Ayas à 1 degré 40 minutes au sud-ouest d'Rlboslan, tandis
que .1. Itussegger n'admet pour cette distance que 1 degré 3 minutes.
Quant aux contours des côtes, des goIfe.s, et de la direction des cours d'eau
et des montagno.s, il y a souvent entre les deux cartes des différences presque
aussi considérables qu'entre les indications topographiques de Strabon
et de Ptotémée et tes tracés des géograpties modernes.
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