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6 0 2 TK R I I M N ' S DE TRANSITION.
llaiiileiiant, si l'on conlinuosa marche au sud de Sugud,
dans la direction d'Eskisclielir, on voit, à peu de dislance
de Sugiid, les calcaires cvislallins blancs et bleuâtres passer
insensiblement au micascliiste. Celui-ci est d'abord peu
micacé, à surface terne et à teinte foncée, mais graduellement
le mica se développe et donne à la roche un éclat
argentin ou doré; le plongeraent dominant est au nord 20"
est, sous des angles de 3 0 à iO degrés.
A deux lieues au sud-est-sud de Sugud, les montagnes
se rapprochent de manière à laisser entre elles une vallée
qualifiée dans le pays de DerbeiU (défilé), mais qui n'a nullement
le caractère de ces gorges étroites et profondes qui
constituent les défilés proprement dits. Au sortir du Derbenl,
on voit les montagnes s'écarter de nouveau; en même
temps elles revêtent des contours de plus en plus uniformes
et arrondis, en se dépouillant de leur végétation arborescente.
Ce ne sont plus que des l'enflements dont les surfaces
laissent partout percer le Lnicaschiste plongeant au nord Ii0°
est, sous des angles de 30 à 40 degrés. Ces intumescences
encadrent de deux côtés une plaine diluvienne limitée au
sud par un vaste plateau dont les extrémités orientales et
méridionales se trouvent considérablement exhaussées et
forment deux massifs également arrondis, nommés, l'un
Boz Dagh, au pied occidental duquel se trouve le village
Ithournou, et l'autre Ceschkardasch Dagh {montagne des cinq
frères), qui consiste en cinq mamelons parfaitement nus.
L'altitude du col qui traverse le Beschkardasch Dagh, et par
lequel passe le sentier qui conduit de Sugud à Eskischchr,
est (à il lieues 1/2 au sud-est-sud de Sugud) de 020 uiètres.
Le Boz Dagh ainsi que le lieschkaniasch Uagh sont composés
de micaschiste et de calcaire cristallin, passant alter-
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nativement l'un l'auti'e, et plongeant au nord i|0" est, sous
des angles de .îO à /¡O degrés.
Les terrains de transition s'étendent probablement tout
le long du bord méridional de la vallée du Sakaria jusqu'aux
groupes syénitiques de Kaïmas et de Sivrihissar
car la plaine lacusti-e qui sépare ces deux groupes est fréquemment
sillonnée de monticules calcaires qui, évidemment,
ne sont que les afileui'ements locaux de la roche dont est
composé le rempart situé immédiatement au nord du groupe
syénitique de Sivrihissar. De plus, il est également vraisemblable
que les ter rains de transilion se manifestent à
|)eu de distance au nord-est de Sivrihissai-, et notamment
près du village Ortu, car W. Hamilton y signale' des hauteurs
composées de micaschistes et de talkschistes qui alternent
avec des calcaires cristallins et dont les couches sont
ti'ès-fortement redressées.
L'extension presque non inteiTompue que présentent les
roches à fades de terrain de transition depuis Sugud jus-
(ju'aux parages limitrophes de Sivrihissar, pourrait faire
admettre avec un grand degré de probabilité, que ces roches
occupent la majorité de la région encore complètement inconnue
traversée par le Sakaria depuis le cours inférieur du
Kioutahia Sou jusqu'à l'embouchure du Geuk Sou ; aussi me
suis-je décidé à étendre provisoirement sur toute cette région
la teinte adoptée par moi pour les terrains de transition
indéterminés, sans me dissimuler cependant que le domaine
des terrains de transition ainsi délimité se trouve probablement
interrompu sur plusieurs points par des déjjôts
plus récents, entre autres par des dépôts lacusU'cs.
1. Voyez Roches éruptives, p. 3C6.
t. Researcitcs in Asia Minor, etc., vot. I, p. 437.
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