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43) ro c h e s éruptives.
augmenté; ainsi Scyla\ de Caryadne, Denys le Périégète
et Pline le Naturaliste ne font consister ce ])Ctit archipel ([ne
de deux îles ; Sti'abon y en compte trois, tandis que
SI. Reaufort en a constaté cinq, parmi lesquelles plusieurs
ne sont séparées entre elles que par des fentes profondes
mais étroites, telles qu'auraient pu en causer des tremblements
de terre en subdivisant les îlots en fragments isolés.
Ensuite, Pline qualifie les îles chélidoniennes de pesltferoe.
Or, l'amiral Beaufort n'a pas été dans le cas d'y constateiune
exhalaison quelconque, et Charles Kitter' tire de ces
faits la conclusion légitime que, du temps de Pline, il pouvait
y avoir des mofettes ou émanations de gaz délétères souterrains,
phénomène qui se reproduit fréquemment de nos jours
dans plusieurs régions volcaniques et entre autres dans le
domaine du Vésuve.
Sur le vaste espace qui sépare la Lycie de la Galatie,
j e n'ai pas été à même d'observer de groupes serpentineux
tant soit peu considérables, que dans une seule localité,
savoir : sur le littoral occidental du lac de Beischehr. Entre
Yenischehr et Bildgès, ce littoral s'étend en une plaine diluvienne
bordée à l'ouest par des massifs de ser|)entine vertb
r u n â t r e renfermant un peu de diallage et revêtue d'une
mince croûte de pikrolithe. ],a serpentine constitue des
hauteurs isolées dont quelques-unes s'avancent jusqu'aux
rives du lac. Elle présente fréquemment ces surlaces ridées
1. F.rilkimde, vol, IX. Islán Asien, Tlieil. II, p. <4.
C H A P I T R E XVI. «3
et tordues si caractéristiques pour les roches épanchées à
l'état de lave ou de scorie. I.es hauteurs de serpentine qui
constituent le bord méridional de la plaine susmentionnée
se rattachent inimédiateinent à des mojitagnes de calcaire
blanchâtre qui dominent les premières, et (|ui. à peu de
distance au sud de Bildgès, limitent le domaine serpentineux
de cette partie du lac de Beischehr. Enfin, avant de quitter
ce dernier, je dois encore faire observer (|ue j'ai constaté
dans la région montagneuse comprise entre le lac de lîeischehr
et la chaîne de Katran Dagli, un grand nombre d'aftleureménts
de l'oches serpentineuses ; or, malgré leur peu
d'étendue et leur nature sporadique , ils ont cela d'import
a n t , qu'étant les seuls indices de roches éruptives dans
cette partie de la Pisidie, dont les dépôts sédimcntaires
offrent les plus violentes dislocations, ces affleurements semblent
révéler l'existence à une certaine profondeur au-dessous
du sol, de masses considérables de serpentine qui
auront bouleversé ces dépôts ; et comme ceux-ci appartiennent,
selon toute apparence, au terrain tertiaire inféi'ieur,
l'action des serpentines se sera produite postérieurement à
l'époque éocène.
VI.
Après la Lycie et la Pisidie, c'est la Galatie qui présente
les groupes serpentineux les plus considérables. On y voit
d'abord la serpentine occuper un vaste espace entre le Ivizil
Irmak et la ville d'Angora, espace limité à l'est par les
dépôts calcaires (éocènes?) qui s'étendent depuis le Kizil
Irmak jusqu'à une demi-lieue à l'est du village Kilidj Ivoï
situé à une altitude de 880 mètres, et vers lequel débouche
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