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476 ÏI Î 1 Î RAINS I1U TRANSITION'.
(]iies membres soit connus déjà, soil encore inconnus en
Asie Miiieui'e. Dans celle catégorie très-générale, j'ai également
compris les tlionschiefer. les micaschistes et certains
talksctiisles ; d 'abord, parce que sur plusieurs points de l'Asie
Mineure, notamment, dans l'Anti-Taïu-us et même sur le
Bosphore, des fossiles dévoniens et carbonifères se trouvent
dans des tlionschiefer et des calcaires parfai tement identiques
avec ceux qui ailleurs (et souvent dans la prosimilé immédiate
des endroits fossilifères) paraissent complètement
dénués de traces organiques, et ensuite, parce que partout
en Ces contrées les thonschiefer passent insensiblement aux
micaschistes.
Dans tous les cas, le terme collectif de lerrains de Iraiisilion
indélerminés, qu'en raison de l'état imparfait de nos
connaissances de ces contrées j'ai été forcé d'adopter pour
les dépôts non fossilifères ayant le fades de ces terrains, se
trouvera justifié, soit que plus tard on y découvre des fossiles
qualifiés aujourd'hui de paléozoiques, soit qu'on paLvienne
à constater que quelques-uns de ces dépôts ont perdu,
par l'action du métamorphisme, les débris organiques qu'ils
ont pu contenir jadis, ou bien encore qu'ils n'en ont jamais
été pourvus, comme cela paraît être le .cas, sinon toujours,
du moins fréquemment, avec ces terrains antésiluriens qu'on
s'était trop pressé de qualifier d'a:-oir/ues et qui semblent
rései'ver à la géologie tout un monde de révélations nouvelles
i. Vovez à ce sujet tes inféressanles et ingénieuses eonsidéralions ;uixquelles
s'est livré M. d'Archiac {Comptes rendus, t. I.XI, p. 132) en pré-
S' iitant il l'Acaflémie (le la part do il. le docleui' Caipenter une note sur
l'existenee de restes orgatii([ue..; dans les roolies laurenllennes ilu (lanada
et notamment sur VEozooii vanademCj ([ui a Hô constató à pas moins do
INTRODUCTION'.
•'•IW!'':'^
Pour le moment, et autant qu'il est permis do conclure
du connu à l'inconnu, il me semble probable qtte si les
explorations ultérieitres peuvent sans doute avoir pour résultat
d'exclure des terrains de transition plusietu-s dépôts qtte
j'y avais placés provisoirement et par voie d'induction,
d'un autre côté, la grande majorité de ces dépôts se rattacheront
aux terrains dévonien et carbonifère, aujourd'hui
représentés par un petit nombre de lambeaux fossilifei-es (|ui
surgissent comme autant d'oasis fertiles au milieu d'un vaste
désert aride. C'est un fait que nous n'tturons que trop souvent
à constater en parcourant l'Asie Mineure, comme nous
allons le faire, ii la recherche des terrains de transition.
8 ÎHO,000 pieds au-dessous des défots considért's jusqu'à ce moment
comme représentant, dans l'ancien ainsi quo dans le nouveau monde, les
premières traces de la vie animale. Cette découverte aussi inattendue
(¡u'importaiite, et qui n'est plus limitée aujourd'hui à l'Amérique, mais a
été également confirmée en Europe, et notamment dans la Bohème et dans
la liavière, rajeunit singidièroment totites nos faunes dites primordiaks^ et
nous prouve une l'ois de plus qu'il serait temps de renoncer à des dénominations
tpii, telles que teriains paldozoïques, mésozoïques, cetwzo'i'iues,
etc., ont le grave inconvénient de préjuger la question et d'admettre arbitrairement
comme stable et définilif ce qui au contraire est d'une nature
mobile et provisoire. Ce sont ces considérations qui m'ont décidé it suivre
dans le présent ouvrage l'exem[)le de mon savant ami, fll. d'Archiac, qui
depuis longtemps déjit a cru devoir revoidr aux anciens termes do larmii/s
de h'ansilioii, de terrains secondaires et do terrains tertiaires, en di\isatit
ces derniers en terrains tertiaires inférieurs, moyens et supériews.
(Vest sans nul doute le seul moyen de se conformer aux exigences si diiliciles
et si compliquées de la science moderne où chaque jour vient modifier
et souvent complètement renverser ce que l'on crovait le plus solidement
établi. Au reste, comme plusieurs des termes ainsi abandonnés, et
Tuilammcnt ceux tl'éocène, de miocène et do pliocène, ont l'incontestable
avaidage de la brièveté, il n'y aurait aucun inconvénient il s'en servir quelquefois,
ainsi qtu' je l'ai fait, pourvu qu'on n'y attache point le sens absolu
qui leur avait été donni'^ par leur iliuslro auteur.
TrPiïf