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6 6 4 TE R R A I N S DE TRANSITION.
linéaires, étaient enveloppées d'une épaisse couche de neige
à l'epoque (le 8 novembre 1848) où je me trouvais dans ces
parages. Toutes les hauteurs limitrophes sont composées
d ' u n micaschiste luisant, alternant avec un calcaire bleu
foncé, l'un et l'autre à couches soit verticales, soit inclinées
au sud 25° ouest ou au nord-est. Il est probable que ce
sont également ces mêmes i-oches qui composent le noyau
central de l'Iinhanis.
A 3 kilomètres environ au nord-ouest de la vallée do
Kutchuzlu, se présente une autre vallée plus considérable
que la première, arrosée par le lioiichakdji Tchaï, et limitée
du côté de la mer par une plage unie, et du côté de nordouest
par une montagne allongée, qui sert de bord sud-est
à une baie assez spacieuse, se terminant par un cap élevé.
Cette montagne sépare la vallée de Bouchakdji de celle où
se trouve le petit village Imamiu.
Depuis ce dernier village, situé à peu près à l'extrémité
nord-ouest du Crarjus, on voit s'adoucir de plus en plus la
physionomie âpre et sauvage qui caractérise toute la partie
de la côte comprise entre Selefké et Guné, côte presque
constamment hérissée par des remparts sourcilleux, dont les
parois verticales se précipitent à pic dans la mer. Avec la
retraite progressive des montagnes, la région littorale pei-d
beaucoup de sa brillante végétation, quoique les torrents et
les hauteurs qui les bordent soient toujours ombragés par
de beaux et frais taillis.
La vallée oii se h'ouve Imamlu est séparée de la mer
par quelques rangées de hauteurs, dont lui calcaire bleu
foncé à cassure esquilleuse couronne les sommités, tandis
que les régions inférieures sont occupées par le micaschiste
alternant avec un thonschiefer noir ou jaunâtre. Ces deux
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dernières roches eflleurent jusque sur la plage en strates
soit verticalement redressées, soit inclinées au nord-ouest;
c'est ce que l'on voit, entre autres, à 2 lieues à l'ouest
d'imamiu, où les feuillets de micascliisie et de thonschiefer
percent au travers d'un dépôt de conglomérat très-fin.
A S lieues au nord-ouest d'imamiu, des rangées de
hauteurs composées de calcaire bleu foncé, s'avancent
jusqu'auprès de la mer, en formant le bord sud-est de la
vallée qu'arrose le Tederé Xchaï. torrent assez rapide et
l a r g e , mais peu profond. Du côté du nord-ouest la vallée
de Tederé Tchaï est limitée par une autre rangée de hauteurs
calcaires qui font partie des contre-forts de VImbams.
Entre le Tederé Tchaï et le Testel Tchaï, les collines de
micaschiste serrent la mer de fort près; mais au nord-ouest
du Testel Tchaï la côte s'aplanit en une plage assez spacieuse.
formant tout autour du golfe d'Alava, une ceinture
(jui va en se rétrécissant à mesure qu'elle se rapproche de la
ville du même nom. Du côté du nord-ouest la plage se
rattache à ime belle plaine ([ui se relève et s'accidente
dans la proximité des montagnes, parmi lesquelles on distingue
le Djebelreïs, composé (ainsi que toutes les hauteurs
limitrophes d'Alaya) de calcaire bleu foncé à cassure plus
ou moins esquilleuse, associé aux micaschistes et aux thonschiefer.
La plaine est i-ichement ornée de taillis de chênes
et de platanes, parmi lesquels je fus surpris de découvrir
(juelriues individus de Melia Azedarach qui y représentent,
sans doute, les traces d'une époque bien reculée, où la culture
d'arbres ornementaux s'associait naturellement à celle
des arts et des sciences '.
I . C'est lo seul endroil de l'Asie -Mineure où j'aie été ii même d'olis
c r v e r cet arbre (nommé vulgairement Lilm des Indes, qui, comme on
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