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par de semblables molifs d'analogie que j'ai provisoirement
admis comme dolérilique la zone de ira/)/) qui, sur la carie
anglaise, embrasse le Rap Dagli et se prolonge jusqu'aux
parages limitrophes d'Erzeroum, en se l'altacliant de cette
manière à une région oii, d'après mes propres explorations,
ce ne sont plus les porphyres pyroxéniques, mais les dolérites
qui dominent.
VI.
Après la digression que j e viens de faire pour apprécier
le développement des dolérites dans les régions de l'Arménie
comprises dans les limites de mes explorations, nous pouvons
quitter le système hydrographique de l'Euphrateet
nous transporter dans un système voisin du dernier, savoir :
celui du Yeschil Irmak (/fis), système dont nous avons
déjà étudié la majeure partie , à l'exception toutefois du
cours supérieur de ce fleuve, ainsi que de l'espace peu considérable
qui, dans les parages d'Euderès, sépare l'Iris du
Lycus. Nous commencerons par cette région intermédiaire,
et en conséquence, nous descendrons d'Euderès vers les
sources de l'Iris, que nous remonterons ensuite jusqu'aux
parages limitrophes de Tokat.
Les dolérites au milieu desquelles est situé Enderès, à
une allitude de 1 ,000 mètres, présentent un développement
considérable au sud-est de cette ville; car elles occupent
toute l'extrémité occidentale de la belle plaine d'Akschar
Ova, en s'étendant depuis r.ndercs jusqu'au petit village
arménien Kyrtanas; d'ailleurs, il est probable que les dolérites
d'Akschar Ova, qui, cornine nous le verrons en étudiant
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la serpenline, sont limitées par celle roche du côté du sud,
se rattachent du côté du nord au grand domaine dolérilique
de Schabbkhané Karahissar. i'ar contre, au sud-ouest d'Euderès,
les dolérites se trouvent, à peu de dislance de celle
ville, limilées par le terrain tertiaire moyen qui s'étend jusqu'au
Deirmen Sou '. Mais à 3 lieues environ à l'ouest-sudouest
d'Euderès, les dolérites reparaissent, sans cependant
oITrir une grande extension dans ce sens, puisqu'elles se
trouvent remplacées non loin de Kyzbeli par un nouveau
lambeau myocène ; en revanche les roches doléritiques paraissent
avoir dans les parages de Kyzbeli un développement
beaucoup plus considérable dans la direction du nord, car
elles composent non-seulement le bord septentrional de celle
partie du Deirmen Sou, mais, selon toute apparence, atteignent
encore le domaine doléritiqueduGermilu Tchaï. Enfin,
en descendant de Kyzbeli vers le Deirmen Sou, on voit les
dolérites reparaître à leur tour, et notamment à 1 lieue
environ à l'ouest de Kyzbeli, car tout le long de la pente
rapide qui conduit vers le cours d'eau susmentionné à
travers une contrée liorriblement bouleversée, mais boisée
et fort pittoresque, les dolérites forment d'énormes amoncellements
disposés de manière à représenter des coulées qui
atteignent le lit du Deirmen Sou el l'encombrent de blocs.
Cependant, lorsqu'on est descendu vers la petite rivière, on
voit que les montagnes qui en bordent la rive gauche sont
composées de marnes calcaires; aussi, à mesure qu'on
remonte le Deirmen Sou, ces marnes envahissent également
la rive droite et composent selon toute apparence exclusi-
\. l'etil cours d'eau qui débouche dans lo Lycus à peu de distance au
sud-est de Koîeïhissar.
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