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5 3 i TE R R A I N S DE TRANSITION.
les thonschiefer, micaschistes et calcaires foncés dont je parlerai
tout à l'heure, et qui évidemment appartiennent tons à
une seule et même grande époque géologicine, je crois devoir
pour le moment y ranger également les calcaii'es de Biglia.
Au reste , les roches à fades de terrain de tramUîon ne
tardent pas à se prononcer lorsqu'on retnonle (au sud de
Bigha) le cours d'eau sur lequel se trouve cette petite ville.
Ainsi, à peu de distance au sud-est des villages Gullé, Tepé
Koî et Pacha Koï, le bord méridional de la vallée qu'arrose le
ï s c h a n Tchaï', est formé par une série de montagnes appelées
collectivement Arabkir, et qui sont composées d'un calcaire
noir passant à un schiste verdàtre ; ces roches se pi'ésentent
soit en masses non stratifiées, soit divisées en couches
presque toujours verticalement redressées. La région décidément
montagneuse ne commence qu'à une lieue au sud de Karakodja,
car c'est l'espace compris entre ce dernier village et
Tchaouschly qui est occupé par le groupe dl'Arabkir Dagli.
Quand de Karaliodja on se rend à Tchaouschly, on
ti-averse d'abord la chaîne de l'Arabkir Dagh et puis celle
de Karasak Dagh, séparée de la première par une gorge
profonde. Le Karasak Dagh forme le bord septentrional de
la vallée oii se trouve Tchaouschly et qu'arrose le Bachkoï
Sou, affluent occidental du Razdagh Sou. Le revers
méridional du Karasak Dagh est assez abrupt, et il faut
plus d'une heure pour le descendre avant d'arriver dans la
vallée de Tchaouschly. Cette vallée est bordée à l'ouest
par la chaîne de Koanlik ' , derrière laquelle (dans la direc-
1. C'e.'it le même ruisseau qui, à liii^lia, porte le nom de Khoclja Tchaï.
îi. C'est l'une des rangées de montagnes dont l'ensemble est désigné
par le nom eollcclif d'Adcholdnrcn Diigh.
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C H A P I T R E II. S3 3
tion de sud-ouest) on aperçoit de temps à autre surgir les
sommets de Vida (Kaz Dagh).
Bien que la parlie occidentale de l'.'Vdcholduren Dagh
(celle qui regarde Kara Koï) soit de syénite' , le côté opposé
paraît être de calcaire à fades éminemment de terrain de
transition, car ce calcaire surgit en roches considérables
lout autour do Tchaouschly.
Les nombreuses rangées de montagnes qui occupent
l'es|)ace entre Tchaouschly et Kara Koï sont en majeure
parlie composées de calcaires foncés, souvent fibreux, passant
alternativement à un marbre blanc, à un thonschiefer
verdàlre, à un micaschiste jaunâtre, et quelquefois à des
talkschistes de teintes diverses. Là où les roches sont stratifiées,
les couches se trouvent le plus souvent verticalement
redressées. Tous ces groupes montagneu.x forment des
masses assez considérables, quoique généralement à contours
ondoyants, peu hardis; cependant les pentes sont fréquemment
abruptes. Les épaisses forêts qui revêtent la
contrée masquent presque partout l'horizon.
Nous retournerons maintenant à Bigha, afin de nous
diriger au sud-est-sud de cette petite ville; d'abord, nous
suivrons le Kirkagatch Sou (que nous avons déjà visité pour
y signaler des trachytes'^) jusqu'à Inova, et ensuite nous
continuerons notre marche dans la même direction, en passant
par i^iaouris et Indjé Koï. Voici la succession de roches
que présente cette première coupe (entre le ruisseau Kirkagatch
et Inova).
A deux lieues au nord-ouest-nord du village Inova, les
deux bords du ruisseau Kirkagatch otfrent des dénudations
1. Voyez Roches éritpHves, p. 360.
2. Ibid.,f. ii.
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