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rôle principal. En délìnitive, on ])eut caractériser de la manière
suivante la roche qui compose en moyenne le Hasan
Dagli et le Yescliil Dagli : pâte blanc-rougeàire, grise on
violette, souvent Irès-porense, renfermant un grand nombre
de petits cristaux de feldspath vitreux, associés quelquefois
à des paillettes d'un mica foncé.
[,e Hasan Dagli n'est que l'extrémité nord-ouest d'une
longue rangée de cônes et de massifs composés en grande
partie par la roche qne je viens de caractériser en traits généranx.
et disposés sur une ligne qui de nord-ouest au sudest
(depuis le Hasan Dagh jusqu' à Nigdé) n' a pas moins de
onze lieues de longueur. Les principaux groupes montueux
échelonnés sur cette ligne et qui plus ou moins se rattachent
les uns aux autres (en allant de nord-ouest au sud-est) sont :
Hasan Dagli, Yeschil Dagh. Melendiz Dagh, Dirmousoun
Dagh et Adirmousonn Dagh. Cette gigantesque muraille constitue
le bord nord-est du plateau lacustre de la Lycaonie,
et s'y termine par ces promontoires et isthmes allongés que
j'ai signalés en partant des revers sud-ouest du Hasan Dagh
et du Yeschil Dagh. Toutes ces franges diversement dentelées
et ramifiées portent un grand nombre de villages et s'élèvent
souvent à une altitude considérable; ainsi celle de l'un de
ces promontoires sur lequel est situé Ortakoï (à l'endroit
même du village) est de 1 ,258 mètres.
Du côté du nord-ouest les hauteurs trachytiques du
Hasan Dagh se rattachent au massif dioritique qui entoure
Aleserai; et comme cette villose trouve sur le bord occidental
du grand domaine du mont Argée, nous allons faire une
coupe qui traversera ce domaine dans toute son étendue de
l'ouest à l'est, depuis Al'seraï jusqu'à Develu Karahissar,
en passant par Demir Koi, Yenezi, iVlelegob et Orla Koï.
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A peu de distance à l'est d'.'Vkseraï les diori tes sont remplacés
par un trachyte à pât e gris-rougeâtre assez compacte,
qui renferme de petits cristaux de feldspath vitreux et des
paillettes de mica. Quelquefois la pât e est d'un blanc rougeàtre
et d'une structure poreuse. Le trachyte est le plus souvent
accompagné de puissants dépôts de conglomérats et de tuf
solide, si caractéristique pour la Cappadoce. C'est au milieu
de ces masses que se trouve Demir Koï, à quatre
lieues environ à l'est d'Akseraï. Les cabanes du village se
confondent tellement avec les roches trachytiques qui se
dressent de tous côtés, qu'on ne se douterait guère de l'existence
dans cet endroit, d'habitations humaines, si la vue de
quelques jardins ne faisait deviner ces dernières.
La situation du village, dont l'altitude est d e l ,330 mètres,
est fort pittoresque; de nombreux ruisseaux murmurent de
tous côtés en s'échappant des flancs escarpés des rochers.
Entre Demir Koï et Yenezi, situé à une altitude de 1 ,261 mètres,
le trachyte se présente fréquemment en véritables coulées
comme les laves de nos volcans actuels. Là oil la roche
couronne les hauteurs coniques, elle est tantôt noire, tantôt
blanchâtre et à structure crayeuse. Bien qu'entre Akseraï et
Demir Koï on ait à franchir quelques accidents de terrain,
pour descendre dans la vallée de Yenezi, traversée par le
Tatlar Sou, les montées et les descentes sont tellement
douces, que, sans l'aide du baromètre, ces changement s de
niveau échapperaient à l'attention.
Sur un espace d'environ 3 lieues, la contrée comprise