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TERRAINS DE TBANSITION.
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Les observations que je viens de rapporter sont tro])
incomplètes pour permettre d'en tirer une conclusion positive
relativement h l'origine et au mode do formation des
g î t e s cuprifères et ferrifères de Saryari. Cependant, on peut
a d m e t t r e que l'action des roches éruptives y a eu une part
i m p o r t a n t e . Ce qui particulièrement la rend très-vraisemblable,
c'est la présence des gîtes métallifères sur la côte
européenne du Bosphore , dans la proximité immédiate des
roches éruptives, et l'absence de gîtes semblables sur la
côte opposée, que les roches éruptives n'atteignent point.
En elTet, si les gîtes métallifères étaient complètement
i n d é p e n d a n t s des roches éruptives, on aurait de la peine
à comprendre pourquoi les mêmes thonschiefer et calcaires
qui figurent sur les deux côtes, séparées l'une do
l ' a u t r e par le détroit qui n'a ici qu'une largeur d environ
u n kilomètre et demi, ne sont pas imprégnés des mêmes
m i n é r a u x ; mais cette différence s'explique quand on cons
i d è r e que, siri- la côte européenne, dans les environs de
S a r y a r i , les dépôts dévoniens se trouvent en contact immédiat
avec les dolérites, tandis que sur la côte opposée les
roches éruptives ne commencent à se montrer qu'à trois
kilomètres environ plus au nord, c'est-à-dire dans les
p a r a g e s du cap Filbournou, où, à son tour, la limite entre
les dépôts dévoniens et les roches éruptives s'annonce par
une accumulation toute particulière de masses métamorphiques
et de concrétions ferrugineuses analogues à celles
d e Saryari, et où il est probable que l'on trouverait également
des gîtes cuprifères et ferrifères, si l'on se don-
CIIAPÏTIUÎ PliKMIliU. 497
nait la peine de les y chercher , lînfiii, une considération qui,
p a r voie d'analogie, semble parler en faveur de l'origine
ignée des pyrites de cuivre et de fer du Bosphore, c'est
q u ' u n e semblable origine est parfaitement démontrée pour
des minerais de même nature, très-répandus dans inie cont
r é e que l'on peut considérer en quelque sorte comme un
appendice naturel de l'Asie ¡Mineure, savoir : l'île de Chypre;
or, les célèbres gîtes cuprifères auxquels cette île doit son
nom, sont situés au milieu de roches éruptives, et notamment
au milieu de diorites et de diabases, ainsi que nous
l ' a p p r e n n e n t JIM. Gaudry et Unger.
V I I I .
On peut donc admettre avec beaucoup de vraisemblance
que le développement des pyrites de cuivre et de fer
dans les parages de Saryari se rattache à l'action des roches
éruptives placées en contact immédiat avec les thonschiefer
et calcaires dévoniens, bien qu'il soit réservé à des études
ultérieures de résoudre la question de savoir de quelle
manière cette action s'est manifestée, soit que l'éruption des
dolérites ait donné lieu à un dégagement de vapeurs métalliques,
soit qu'elle ait détei'miné dans les thonschiefer
et les calcaires des fissures, qui plus tard auraient livré
passage à des eaux thermales contenant en dissolution les
éléments nécessaires pour revêtir les parois des roches
encaissantes de minéraux cuprifères et ferrifères.
Quant aux masses désagrégées qui recouvrent un si
vaste espace tout autour des mines de Saryari, c'est également
à des études subséquentes qu'appartient la tàclie très-
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