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liOCHES ÉRÜPTIVRS.
111.
A l'est du domaine syéiiitiquo de la vallée de Madara
Tchaï, la syénile ne se présente sur une échelle considérable
(|ue dans la portion occidentale de la Galatie, cl notamment
dans les parages de Sivriliissar.
C'est entre cette ville et le village Kaïmas, à une lieue
environ à l'est du dernier, c[ue surgissent au milieu de la
plaine lacustre plusieurs groupes de rochers élevés, se détachant
d'une manière tellement vigoureuse sur l'horizon
lointain, qu'ils servent pour ainsi dire de phare au pèlerin,
car il les aperçoit déjà à une distance d'environ 16 lieues
lorsqu'il sort d'Eskichehr pour se rendre à Sivrihissar à
t r a v e r s la vaste surface horizontale qui se déploie entre ces
deux villes. Ils forment deux groupes détachés se subdivisant
chacun en plusieurs massifs plus ou moins rapprochés, séparés
les uns des autres par des dépressions souvent revêtues
d ' u n beau tapis végétal. L'un de ces groupes est, comme je
l ' a i dit, dans le voisinage de Kaïmas, et l'autre dans celui de
Sivrihissar. Tous deux consistent en une agglomération de
r o c h e r s , tantôt fendus en dalles soit verticales, soit diversement
inclinées, tantôt façonnés en masses globulaires
empilées de la manière la plus fantastique. I.a roche sycnitique
qui constitue tous ces groupes est souvent presque
exclusivement composée d'oligoclase blanc ou d'orthose
blanche, et passe insensiblement à une espèce de porphyre
dont la pâte à grain très-fm a pour élémenls principaux
un oligoclase verdàtre ou veii-blanchâtre et une amphibole
noir-verdâtre. Les cristaux d'orlhose rougeâtre que
CHAPITHE XIV. 367
renferme cette pâte et qui donnent à la roche le caractère
porphyroïde, sont constamment soudés entre eux par leur
s u r f a c e M et forment des macles qui ont environ 0'"" de
longueur sur 2«"» 5 de largeur.
Le groupe syénitique de Kaïmas a à peu près une lieue
d'extension de l'ouest à l'est, et se trouve séparé du groupe
d e Sivrihissar, beaucoup plus considérable que le premier,
par une plaine accidentée, d'environ trois lieues de longueur
(d'ouest à l'est). La ville de Sivrihissar est bâtie au milieu '
d ' u n superbe amphiihéâtre formé par une série de cônes
syénitiques déchiquetés et dentelés, qui se trouvent liés les
uns aux autres de manière à décrire un croissant ouvert
au sud-ouest-est. Derrière ce croissant, c'est-à-dire du côté
du nord-est-est, on voit se dresser des hauteurs arrondies de
calcaire qui constituent une chaîne dirigée du nord-ouestnord
au sud-est-sud, et dont l'extrémité sud-est-sud est
formée par une montagne pointue et aride nommée Adatcpé.
Cependant le domaine syénitique de Sivrihissar doit s'allonger
un peu du côté du nord-est dans la direction deMulk; car,
en se rendant de ce village à Sivrihissar, W. Ilamiltoii '
signale le granite à 3 lieues au sud-ouest d'Orlu (village
peu distant de Mulk) ; or il est probable que ce que
W. Hamilton qualifie de granile n'est que le prolongement
oriental de la même syénile qui compose les rochers dont
Sivrihissar est si pittoresquement enlouré.
La syénite de Sivrihissar présente fréquemment le
phénomène que j'ai déjà signalé pour les syéniles de la
Ti-oade, savoir, celui de renfermer dans sa pâte des fragments
d'une roche noire d'une nature le plus souvent assez
énigmalique.
•I. liesearches in Asia Miìwr, (>lc., \ol. I. p. .135.
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