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IB RO C H E S ÈHUPÏIVKS.
arrondies, plus ou moins désagrégées, et presque toujours
revêtues de dépôts de sables. Dans certains endroits de la
vallée que traverse l'itchi Tchaï, et enti-e autres à Ahmet
K.OÏ, les rochers trachytiques se présentent sous la forme de
niasses désagrégées de teinte bleuâtre, tantôt stratifiées,
tantôt divisées en prismes, ce qui leur donne tout à fait
l'apparence de marnes secondaires.
Toutes ces masses trachytiques, soit désagrégées et
remaniées, soit à l'état normal, continuent à remonter la
vallée de litchi Tchaï, depuis les parages de Bigha jusqu'à
l'endroit où, à l'est du village Baldjilar, la vallée se
ramifie en plusieurs petits défilés arrosés par les sources
nombreuses de l'itchi Tchaï. De là, les roches trachytiques
paraissent se diriger droit à l'ouest vers Baldjilar, où à la
vérité leur présence n'est annoncée que par des masses
arrondies de matières détritiques résultant probablement de
la désagrégation de la roche subjacente. Cependant à Baldjilar
même, tout doute se dissipe, car ici la roche trachytique
se manifeste sous les formes les plus saillantes, et ne
cesse de se montrei' jusqu'à près (à une lieue environ à
l'est) du village Yapouldak. C'est un trachyte, à pâte grisâtre,
renfermant des cristaux d'oligoclase et d'amphibole
noire; les cristaux d'oligoclase ont plusieurs millimètres de
longueur, et l'on voit la surface P très-distinctement striée.
Une mince couche de substance terreuse les revêt extérieurement.
Les cristaux d'amphibole, qui ont quelquefois /i"""
de longueur, sont nettement caractérisés par une cassure
terreuse et par l'absence de tout clivage. A côté de ces
cristaux on aperçoit dans la pâte çà et là des paillettes de
mica, ainsi que quelques cristaux plus grands auxquels
manque le revêtement de substance terreuse dont sont
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munis ceux de l'oligoclase; c'est ti-ès-probablemont de l'orthose.
Le trachyte ainsi caractérisé compose exclusivement
toute la contrée (d'environ cinq lieues de longueur) comprise
entre les parages de ïapouldak et de Baldjilar, contrée
foit saccadée et bouleversée, mais revèlue d'une riche
végétation arborescente'. La i-oche tantôt recouvre le fond
des vallées et des torrents de nappes immenses divisée en
dalles quadrangulaires, tantôt elle descend la pente des
collines et des montagnes en coulées ou masses boursouflées
et tourmentées comme une matière pâteuse qui se
serait refroidie lentement.
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A 1 i / 2 lieue environ au sud-est de Tchanak Kalessi
(château des Dardanelles), les dépôts lacustres qui bordent
l'embouchure de la vallée du Bodos Tchaï se trouvent
remplacés par un trachyte analogue à celui de Karabour
o u n ' . Il forme des deux côtés de la vallée des hauteurs
pointues, à contours variés, et est intimement lié à des
dépôts de tuf plus ou moins puissants disposés en strates
régulières. La roche constitue des masses soit friables soit
1. Les belles forèls qui revitont ta contrée entre Yapoutdan et Baldjilar,
ainsi que les régions suiiérieures des vallées arrosées par l'Ilchi Tctiaï et
ses atllLients, sont particulièrement composées des espèces suivantes :
Pinus lariccio, Querciis oegylops, Q. infectoria et Q. cocoifera, Carpinus
orientalis, Cralcgus orienlalis, Platanus orienlalis, Acer ohtusifolius.
Cornus mas et l'aliiirus aculealus.
a. Voy. p. 6-7.
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