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686 TF.RHAINS DE TIIANSITION.
ti-op d'analogie avec celui qui, ìi l'ouest de là, renfeniie des
fossiles, pour qu'on n'ait pas le droit de considérer ces
deux localités comme représentant uu seul et même dépôt.
Le littoral du beau golfe limité au nord-est par le promontoire
Lisan-el-Kahbé {Zephyrium promoniorium des
anciens ' ) et au sud-ouest par celui de Cavaliere {Sarpedon
promontorium) est découpé en une foule de petites baies et
criques, et olfre, sous le rapport de sa physionomie extérieure,
la plus grande variété. C'est ainsi, par exemple,
que les rochers boisés qui hérissent le cap Sarpedon cont
r a s t e n t d'une manière tranchée avec les surfaces planes,
sablonneuses et parfaitement nues du cap Zephyrium.
Le bord oriental de l'isthme rocailleux par lequel se
t e r m i ne le cap Sarpedon est creusé en une baie gracieuse,
connue sous le nom de Porto Cavaliere, mais qui, connne
toutes les baies du littoral de ce golfe, ont le grave inconvénient
d'être trop ouvertes du côté du sud-est-sud, et par
conséquent de se trouver exposées aux impétueuses ralfales
q u i , surtout en automne, viennent précisément de cette
direction. La violence et la régularité avec lesquelles ces
vents souillent, à certaines époques , sur cette côte (aussi
bien que sur tout le littoral méridional de la Cilicie) se
traduisent par l'inclinaison des arbres et des buissons dans
le sens du nord-ouest, en sorte que les massifs de myrtes,
d ' a r b o u s i e r s , de lauriers, de chênes, etc., se terminent tous
p a r des plans obliques, à sui'face si parfaitement unie,
q u ' e l l e paraît avoir été artificiellement nivelée à l'aide du
ciseau ; ce phénomène se présente quelquefois sur une trèsg
r a n d e échelle.
d. Poinle par laquelle se termine le della du Gucuk Sou [Calycadnus],
du sud de Selefké.
r.HAlMÏUE 111. Bol
Les rochers dont est encadrée la petite baie du l'orto
Cavaliere et ¿{ue revêtent d'épais buissons de Daphne cjnidium
sont composés de calcaire bleu foncé et de thonschiefer
à strates soit verticales, soit plongeant en moyenne
à l'ouest, sous des angles de âO à 50 degrés. Les mêmes
roches constituent également la crête boisée et fort sourcilleuse
dont l'extrémité méridionale forme le cap Cavaliere
(Sarpedon promontorium). C'est sur le revers sud de
cette crête que se trouve le misérable village J'apadoul au
milieu de magnifiques taillis de caroubiers - ; les calcaires
et les schistes y plongent au sud 45° est, sous des angles
d e 50-60 degrés.
Du côté de l'ouest, la crête du cap Cavaliere est séparée
d u cap Crauni par un petit golfe très-rocailleux bordé par
des rochers calcaires, toujours richement boisés, mais tellement
abrupts qu'on ne peut les franchir qu'en faisant de
longs détours pour descendre vers la baie de Kilindria,
baie assez sinueuse quoique peu large, limitée à l'ouest par
une langue de terre rocailleuse.
A 2 kilomètres environ à l'ouest du village Kilindria
situé dans la baie du même nom, se présente une autre
1. l^armi les plantes curieuses que me fournirent ces roeliei's, figure
une nouvelle espèce de narcisse que MM. Fischer et C. A. lieyer ont
nommé iYarcissus spiralis, et dont la diagnose se trouve dans le deuxième
volume de la partie botanique de mon .Asie Mineure.
t. Le caroubier est sur toute celte côte cilicienne non pas seulement
un arbre ornemental comme il l'est en Europe, mais encore une source
d'alimentation; car ses siliqucs, qui se distinguent ici par une remarquable
richesse en substance saccliarine, sont conservées à l'état sec, pour servir
de nourriture, pendant l'hiver, à !a classe pauvre de la population ; aussi à
Papadoul, comme dans presque tous les villages de cette côte, voit-on
chaque cabane renfermer des approvisionnements plus ou moins considérables
de fruits de caroubier {Ceratonia siliqua).
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