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Yaluzlar; cependant, à l'est de ce village, et notamment dans
les parages de kizileiirène, les roches « fades de terrain
de transition surgissent de nouveau, au milieu de dépôts
lacustres; car les hauteurs, au pied desquelles est situé
Kizileurène, sont également formées de calcaires qui rappellent
beaucoup les calcaires du terrain de transition en
général, et ceux du Bosphore en particulier.
A 5 kilomèires environ à l'est de Rizileurcne se trouve
une gorge fort remarquable, dont les deux parois présentent
des couches horizontales de marnes blanches probablement
tertiaires, reposant très-distinctement sur les strates
redressées d'un calcaire bleu foncé, à faciès de terrain
de transition. Ce calcaire constitue d'abord une bande
assez large, mais qui se rétrécit graduellement et finit
par disparaîire sous les marnes blanches qui ne tardent
pas à envahir la contrée jusqu'à konia. Toutefois, les calcaires
bleus foncés se replient au sud et au sud-est de
Kizileurène, en s'étendant jusqu'aux parages limitrophes de
Galoumia.
Sur l'espace compris entre Kizileurène et Galoumia, les
roches, que je range provisoirement dans les terrains de
transition indéterminés, ofl'rent des ])articularités intéressantes.
Ainsi, les calcaires qui , à une lieue au nord-est de
Galoumia, succèdent immédiatement aux trachytes' , se trouvent
si intimement liés à des roches serpentineuses, qu'il
devient impossible de saisir les points de contact entre les
unes et les autres.
L'apparition de ces masses calcaréo-talqueuses se trouve
signalée par un changement subit dans la physionomie
extérieure de la contrée; car, loi'squ'on a traversé la vallée
1. V. Roches druptives, p. 190 et 43o.
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trachytique de Galoumia, on voit les cônes et pyramides
boisés qui ornent si pittoresquement cette vallée, remplacés
d'une manière aussi brusque qu'inattendue par des hauteurs
arides, à contours arrondis ou linéaires. Les roches serpentineuses
qui composent ces hauteurs sont tour à tour do
teinte grise ou vert clair, à surfaces luisantes ou ternes.
Elles forment le plus souvent des mamelons et percent à
travers les calcaires, ou bien se trouvent intimement soudées
avec ces derniers; ceux-ci, ordinairement de teinte bleue et
à structure cristalline, sont tantôt disposés en couches distinctes
plus ou moins redressées, tantôt forment des masses
confusément stratifiées ou fendues en colonnes verticales.
Des associations tout aussi intimes et tout aussi peu
appréciables entre les calcaires et les roches talqueuses se
présentent dans la gorge que l'on franchit à 2 lieues environ
au nord-est de Galoumia, pour se rendre de ce village à
Konia, car les parois de cette gorge, qui, dans les parages
de Tchaïbaha (à 1 lieues de Galoumia et à autant de Konia),
n ' a pas moins de 1.100 mètres d'altitude, n'offrent qu'un
mélange chaotique de masses calcaires et serpentineuses.
A une lieue environ au nord-est-nord de Tchaïbaha, la
gorge débouche dans la plaine de Konia qui déjà de loin
frappe le regard comme une immense surface déserte, au
milieu de laquelle surgissent çà et là de nombreux tchiilik
(fermes, métairies) et des villages dont les jardins figurent
autant d'oasis verdoyantes.
La partie de la plaine dans laquelle on descend immédiatement
du village Tchaïbaha n'est qu'une sinuosité latérale
de la surface presque horizontale qui constitue le grand
bassin lacustre de Konia, sinuosité qui simule une espèce de
golfe étroit, bordé au nord-ouest par les extrémités orien-
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