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538 KOCllliS Élt01'TlVES.
deux roches est quelquefois si intinie qu'il m'a été impossible
de saisir des traces quelconques de délimitation respective.
De morne que dans les environs immédiats d'Amasia
(entre celte ville et Yaliniz koï), les dolcrites de la plaine de
Soulou Ova se distinguent par les caractères d'une roche
éminemment érnptive, oITrant souvent de véritables coulées.
Rien de plus varié et de plus original que l'aspect de toutes
ces masses s'avançant, du nord au sud, en longs promontoires
il travers la plaine. Aussi celle-ci se présente-t-elle
comme bordée au nord-ouest par un réseau compliqué de
saillies et d'cchancrures frangées et ramifiées à l'infini.
D'ailleurs, les sommets et les flancs des montagnes qui se
terminent ainsi du côté de la plaine sont hérissés de masses
dolériliques plus ou moins tourmentées, et entassés de
manière à re|irésen!er une substance pâteuse ou même
fluide rencontrant un obstacle dans sa marche et se tordant
ou se repliant sur elle-même avantde se solidifier; presciue
toujours ces agglomérations se trouvent sur des plans tro])
inclinés pour qu'elles eussent pu s'y former primitivement,
ce qui conduii-ait à admettre des soulèvements et des secousses
postérieurs à leur épanchement. Au milieu des masses
compactes s'élèvent d'immenses monceaux de roches désagrégées,
coloriés de teintes diverses, mais particulièrement
de rouge et de jaune. On y voit également des dépôts puissants
et plus ou moins régulièrement stratifiés de luf et de
conglomérat doléritique, ainsi que çà et là des rochers de
calcaire généralement modifié.
Cet ensemble cliaoti[[ue de roclies diverses qui composent
le rempart servant de bord occidental à la plaine de
Soulou Ova, se manifeste sur une éclr'lle également considérable
lorsqu'on traverse ce rempart de sud au nord pour
C H A l ' l T H l i VIII.
se rendre au village Kausa, et ce n'est qu'à peu de distance
au sud de ce village que les dolérites disparaissent en cédant
la place aux calcaires.
VT.
Les dolérites susmentionnées, qui se présentent tout
d'abord au nord-ouest d'Amasia lorsque de cette ville on se
rend à Yaliniz Koï, se rattachent probablement aux roches
doléritiques qui à i lieue environ au nord d'Amasia remplacent
les calcaires crétacés de cette ville et s'élendent jusqu'auprès
du village Agoran, ce qui donnerait à la roche
eruptive une extension d'environ 2 lieues de sud au nord'.
Cette roche est un porphyre doléritique dont la|)âte grisâtre
renferme un grand nombre de cristaux de pyroxène de teinte
noire, ayant de il à 5 millimètres de longueur. Toute la
rociie est chamarrée de cavités irrégulières remplies de
kalkspath. Il n'est pas aisé de préciser positivement l'âge
de ce porphyre relativement aux calcaires qui l'entourent,
car on le voit tantôt avancer le long des flancs des montagnes
calcaires, tantôt surplomber ces dernières ; cependant
il est très-probable qu'il est postérieur aux calcaires, vu que
ceux-ci sont dans la proximité immédiate de la roche érup-
'I. De môme que [es dolérites qui se présentent à pou de distance au N.
d'Amasia, dans la direction d'Agoran, ne furment sans doute qu'un seul
ensOEubie avec les dolérites signalées par moi au N.-O. d'Amasia, dans
la direction do Yaliniz Ko'i, de mémo une semblable connexion devient
( r è s - p m b a b i e entie les dolérites qui constituent le bord occidental de la
Soulou Ova, les dolérites de Sclleklilcr et enfin celles de la vallée du Kizil
Irinak entre Hadji llamza et Osmandjik. Aussi j e me suis permi s de joindre
p r o v i s o i r e m e n t sur ma carte tous ces lambeaux en une seule masse.
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