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TERIÌAINS DE TRANSITION.
IX.
Après avoir donné une idée générale des doux grands
massifs du Tniolus et du Uessogis, ainsi que de leurs ramifications
occidentales occupant tout l'espace compris entre
les environs de Smyrne et le littoral qui s'avance vers l'île
de Samos sous forme d'un cap sourcilleux nommé aujourd'hui
Sanisouii Dagh (le célèbre cap Mycalé des anciens),
nous allons nous transporter au sud du vaste delta du Buyulc
Menderez (Méandre), qui sépare le Samsoun Dagli du lac
Akiztchaï, aOn d'effectuer deux coupes, l'une de l'est-sud-est
à l'ouest-nord-ouest, depuis Milas jusqu'au lac Akiztchaï,
et l'autre de l'est à l'ouest, depuis Eslcihissar jusqu'à Milas.
La première coupe traverse d'abord les hauteurs de
micaschiste qui dominent iMilas du côté de l'ouest, et séparent
cette ville de la belle vallée de Sary Tchaï dans laquelle on
descend par une gorge. Le bras oriental du Sary Tchaï
n'arrose que l'extrémité de la vallée en la parcourant dans
toute sa largeur de nord-est-nord au sud-ouest-sud, tandis
que le bras nord-ouest de ce petit cours d'eau la sillonne
dans le sens de sa longueur, c'est-à-dire de sud-est au nordouest.
L'un et l'autre de ces ruisseaux sont presque à sec pendant
l'été. Des dépôts puissants, dont nous parlerons quand
nous aurons à nous occuper du diluvium, revêtent l'intérieur
de la vallée, tandis que les hauteurs qui, des deux
côtés, encadrent cette dernière et se rattachent aux deux
grandes chaînes de Latrnus et de Crinium (le Kazikly Dagh
d'aujourd'hui), sont composées de micaschiste jaunâtre,
très-micacé, à couches le plus souvent verticalement redres-
CIIAPITRK II. 361
sées, et au milieu duquel on voit localement intercalées des
masses de calcaire noir. Une énorme quantité de fragments
empruntés à ces deux roches jonchent toutes les surfaces de
la vallée de Sary Tchaï; ils renferment souvent de l'émeri
on proportions assez considérables, et quelquefois ce minéral
se présente en blocs complètement dégagés de sa gangue et
dans un état de parfaite pureté.
Les fréquentes saillies formées par les hauteurs qui bordent
la vallée de Sary ;fchaï s'avancent dans l'intérieur de
cette dernière, en y produisant un grand nombre de caps
allongés ou de renflements plus ou moins fortement accentués.
C'est sur une de ces intumescences locales que se
trouve, à une altitude d'environ 90 mètres, le gros bourg
iMendelia qui a donné son nom au golfe sinueux, situé au
sud du promontoire de Slonodendri. De même, à peu de
distance au nord-ouest de ce bourg, une autre saillie beaucoup
plus considérable composée de micaschiste, traverse
la vallée du nord-est-nord au sud-ouest-sud et la ferme
complètement du côté du nord-ouest, en réunissant les deux
bords de la vallée en une seule masse. Le sentier qui conduit
de Mendelia à Bafi franchit cet escarpement, sur la
pente sud-ouest duquel les blocs d'émeri se montrent bien
plus abondants que dans le fond de la vallée. Lorsqu'il se
trouve dans le micaschiste, ce minéral se présente souvent
en plaques disposées dans le sens de la stratification ou de
la lamination de la roche.
Dans tous les cas il est probable que ce sont les deux
chaînes de Griniutii et de Lalmus, qui ont fourni les blocs
d'émeri répandus non-seulement dans la vallée comprise
entre Bafi et Milas, mais encore dans celle qui s'étend entre
cette dernière ville et Eskihissar, ainsi que nous le verrons
1- 36 m
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