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Î 5 0 RO C H E S ÉRUPTIVIÌS.
Son altitude moyenne peut être évaluée à environ l.iiOO
mètres.
Un autre plateau se trouve à peu de distance au nordest
iiord du premier, c'est celui qui porte le village Selé
Yaïlassi dont l'altitudo est d'environ l.!|76 mètres; ce plateau
otTre également une dépression centrale, mais tellement
profonde qu'elle se présente en quelque sorte comme un cratère
dont les parois très-boisées sont plus ou moins abruptes
des côtés du sud et du nord. Au nord-est-nord cette dépression
est flanquée par la montagne Aitepessi {pic des ours)
dont le sommet seul est nu, tandis que le reste de la montagne
est revêtu d'épaisses forêts, ainsi que c'est le cas de
presque toutes les hauteurs qui composent cette partie de
la chaîne du Kalbuyuz Dagh'.
Le bord sud-ouest du plateau de Selé 'iaïlassi est coupé
par une gorge étroite à travers laquelle coule un ruisseau
en décrivant plusieurs circuits et en se dirigeant tour à
tour au sud-ouest-sud, au sud-est-sud, à l'est et enfin au
nord-ouest. C'est probablement la portion supérieure du
Termé Tchaï, car sur tout l'espace compris entre Niksar
et Fatisa je n'ai point remarqué d'autre cours d'eau que
l'on puisse rattacher au ïermé Tchaï. Dans ce cas le
Les forêts qui couïrenl les monlognes situées entre Niksar et Selé
Yaïlassi sont particulièrement composées (le diverses espèces de chêne, de
Carpinus orientalis, Alnus glutinosa et Pinus silve&lriii, à l'ombre
desquelles j'ai pu cueillir une foule do plantes rares ou curieuses. Les forêts
de celte région montagneuse diffèrent d'une manière assez tranchée de
celles qui revêtent les montagnes situées entre Niksar et Almous, car dans
les premières c'est le chêne qui domine et l'on n'y voit presque point do
conifères, tandis que dans les deuxièmes les régions supérieures sont caractérisées
par le Pin silvestre, et les régions inférieures par Carpinus orienlalis
et Alnus r/lulinostl, presque ii l'exclusion complète des chênes.
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C H A P I T R l i VIIL 251
célèbre Thermodon des anciens, théâtre du mythe des Amazones,
ne se trouverait représenté dans ces parages que par
un ruisseau rapide Ei la vérité, mais assez peu considérable
pour échapper complètement à l'attention du voyageur. Au
reste le Thermodon n'aurait que le sort de tant d'autres cours
d'eau classiques auxquels il ne manque aujourd'hui que l'eau
et le lit capable de la recevoir.
Bien que les épais fourrés masquent presque partout le
sol, cependant les rares affleurements suffisent pour admettre
que, de même que le plateaude Tchatnatchi Yaïlassi, celui
de Selé Yaïlassi, est exclusivement composé de roches doléritiques.
A son extrémité nord-est le plateau de Selé Yaïlassi
est dominé par un troisième plateau à surface accidentée où
les porphyres doléritiques percent fréquemment, soit à
l'état normal, soit en masses désagrégées. On peut considérer
ce dernier plateau cornine le point le plus élevé de la
partie du Kalbuyuz Dagh traversée par le sentier qui conduit
de Niksar à Fatisa : aussi, à 2 lieues environ au nordest
de Selé Yaïlassi, on fait une rapide et longue descente,
toute hérissée de blocs arrondis ou pointus de porphyre
doléritique qui a la plus parfaite analogie avec celui signalé
entre Niksar et Almous (p. 2i/i). La roche est généralement
de structure prismatique et plus ou moins imprégnée
de substances ferrugineuses noires.
Lorsqu'on a gravi le versant septentrional de la chaîne
de Kalbuyuz Dagh et c[ite l'on commence à en descendre le
flanc opposé, on jouit d'une vue assez étendue sur la région
comprise entre la chaîne et le littoral, cette région apparaît
d'abord comme un vaste panorama dont les surfaces à
teintes vertes et k contours suaves ondulent comme des
vagues d'émeraude; mais en descendant davantage, toutes
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