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par les deux cliaines susmentionnées que so trouve, k. une
altitude de 1,983 mètres, le misérable village Kharghabazar,
chef-lieu du district (Caza) de Gueunug. Ce n'est que du
fond de cette vallée parfaitement unie qu'on distingue la
chaîne du Tchapany Dagh dont les contours n'ont rien de
pittoresque et sont souvent linéaires.
fV 1 1/2 lieue à l'ouest de Rharghabazar et notamment
dans les parages de Kalé, le Tcheviisch Dagh aussi bien
que le Tchapany Dagh se décomposent en un certain nombre
de hauteurs dirigées en moyenne du nord-est-nord au sudouest
sud ; ce qui subdivise la vallée de Gueunug en plusieurs
vallées secondaires; cependant toutes ces hauteurs
s'abaissent progressivement pour se réunir en une masse
aplatie. 11 en résulte qu'à à lieues environ au sud-ouest de
Kalé, le revers méridional de cette intumescence se dilate
en une surface de plus en plus unie qui dans la proximité
de Soughys, petit village kurde dont l'altitude est d'environ
1 , 0 8 7 mètres, se développe en une belle plaine, bordée du
côté du nord par des hauteurs peu élevées et faiblement
boisées, mais sur lesquelles j'ai cependant observé çà et là
quelques individus d'une espèce fort rare de chêne, savoir :
Quercus dchohorensis, C. Roch. Dans ces hauteurs qui font
encore partie du Tchevrisch Dagh, laroche doléritique caractérisée
par le labrador et le pyroxène passe souvent à une
masse grisâtre, très-compacte, dont les éléments constitutifs
deviennent difficilement appréciables. Elle se laisse
rayer au couteau, ne donne aucune effervescence avec les
acides et prend une structure plus ou moins schisteuse, ce
qui produit un véritable schiste doléritique, le Doleritschiefer
des Allemands. 11 domine non-seulement dans les environs
immédiats de Soughys, mais encore dans la contrée com-
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prise entre cette localité et le village Azapert, contrée fort
accidentée, sillonnée par de nombreuses gorges, et qui
sépare le système hydrographique du Gueunug Sou de celui
du Yerini Sou, autre grand afiluent du 'ilourad Tchaï (bras
oriental de l'Euphrate). Cependant peu à peu les Doleritschiefer
perdent leur schistosité pour passer à une dolérite
normale, soit compacte et à aspect homogène, soit à structure
porphyroïde, plus ou moins poreuse, dont la pâte laisse
distinclement apercevoir des cristaux de labrador et de
pyroxène; la roche est souvent fendue en plaques irrégulières
confusément entassées les unes sur les autres. Dans
cerlains endroits et notamment sur la descente, qui à 3 lieues
environ à l'ouest de Soughys conduit au village Azapert, les
roches doléritiques se présentent en masses tordues ou
étirées, rappelant des nappes fluides lentement solidifiées.
Dans la belle vallée arrosée par le Yerini Sou qu'on
remonte pour se rendre d'Azapert à Ouzounbazar, les roches
doléritiques offi-ent les plus grandes variétés; c'est tantôt une
dolérite compacte à grain très-fm et à teinte noire ou grisâtre
dont les éléments constitutifs sont difficilement appréciables
même à la loupe, tantôt un porphyre doléritique à
pâte plus ou moins grenue renfermant des cristaux blancs
d'oligoclase, quelquefois très-petits, réduits à de minces
aiguilles ou paillettes, d'autres fois développés en larges
tablettes ou plaques ; les cristaux de pyroxène sont à peine
perceptibles. Toutes ces roclies, divisées en prismes ou en
colonnes ou détachées en plaques nombreuses entassées
pêle-mêle, forment des montagnes considérables échelonnées
des deux côtés de la vallée du Yerini Sou, vallée qui
à il lieues environ au nord d'Azapert, se termine par un
plateau fort élevé, car à l'endroit où se trouvent les quel-
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