f f
' f
m -J r
+
638 TE I i n A I N S DE TRANSITION'.
masses à formes élancées comme, entre autres, la montagne
pointue qui se dresse à l'extrémité orientale du groupe du
Grand Aie Dagli et qui est désignée par le nom de Nalban
Dagli (montagne du maréchal ferrant)' ; elle paraît consti-
Uier le point le plus élevé du groupe et posséder une altit
u d e d'au delà de 2 ,000 mètres, sans toutefois la dépasser
d e beaucoup, car la neige qui recouvre son sommet pendant
une bonne partie de l'année ne résiste guère ans grandes
c h a l e u r s de l'été, et disparaît ordinairement vers la fin de
j u i l l e t .
Lorsqu'on longe le pied septentrional du Grand Ak
û a g h , on le voit s'abaisser rapidement ù mesure que l'on
s ' a v a n c e au nord-est d'Akdagh Maden, en sorte qu' à 2 lieues
environ au nord-est de ce village, le massif n'est plus
r e p r é s e n t é que par des hauteui's isolées et arrondies peu
considérables. C'est à environ 5 lieues du village Akdagh
Maden que l'on peut placer approximativement l'extrémité
orientale du Grand Ak Dagh, ce qui réduit singulièrement
l'extension longitudinale qu'antérieurement à mes
explorations de cette contrée, toutes les cartes de l'Asie
Mineure donnaient à cette chaîne.
La majeure partie du Grand Ak Dagli est composée de
calcaire blanc cristallin, alternant localement avec du granite,
du micaschiste et du schiste amphibolique. l'armi ces
roches, le calcaire renferme de la galène ai'gentil'ère associée
à'des pyrites de fer. lille est l'objet d'une exploitation
dont le village Akdagh Maden est le centre®. Ainsi que c'est
généralement le cas en Turquie pour les travaux d'exploita-
'1. Nalban, maréctial ferrant, Dnijh, raontagno.
De là son nom, qui signifie titlératement : village des mines de
tAk Daijh.
J
I
CllAl'ITIiE ni. ujg
tion minière, ceux de l'Ak Dagh sont conduits d'une telle
manière, qu'il eCit fallu au géologue infiniment plus de temps
que je n'en avais à ma disposition, pour saisir les conditions
du gisement du minerai en les étudiant dans les quelques
couloirs et trouées rétrécis, obscurs et fangeux qui y représentent
les galeries d'exploitation et les puits d'extraction,
et où l'on ne peut pénétrer qu'en s'y glissant à plat ventre
Tout ce qu'un examen superficiel et rapide a pu m'app
r e n d r e me porte à admettre que, de même que dans le
Boulgar Dagh et l'Ala Dagh, la galène argentifère de l'Ak
Dagh forme également des nids allongés, séparés delà
roche encaissante par une masse ocreuse d'oxyde de fer
h y d r a t e qui constitue des espèces de salbande^Bi qu'on laisse
intact après avoir enlevé le minerai, ce qui, eu égard à
l'extrême imperfection des méthodes métallurgiques usitées
en Turquie, prouve seulement que la masse ocreuse est
comparativement moins riche en substances métalliques
sans qu'il en résulte que, soumise à nos procédés européens,
elle ne devienne avantageusement exploitable. On
m ' a assuré que quelques-uns des puits d'extraction atteignent
la profondeur de 200 mètres.
Ainsi que nous l'avons vu en parlant des granites
(V. p. 3/t9), les calcaires blancs cristallins qui constituent
la masse centrale du Grand Ak Dagh se rattachent, au
sud-ouest du village Akdagh Maden, aux quartzites, grat.
D'ailten^s, ainsi que jo l'ai fait otjserver dans le ctiap. x,„ „ ,.50
«ocfe. en.Htvesl foxanion cic ccs lieux „m-ail, à fép„„„e où jo les visia.
s, es ch leuites bien anlrenienl graves que .oiues «.|,os ocoasionnéejp r
la ..aun-e mimo des travaux dexploilation, puisque la pr&ence des brigands
lun-des raotaa toute possibilité, non-seulement de descendre dans l'inlé
neur des imues, mais m6me de prolonger au delà de vingt-quatre Heures
mon séjour il Akdagli Maden. il, "ouïes,
fifii!
, li'
• M