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ROCHES ÉRUPTIVES.
V.
Ayant maintenant passo en revue les roches doléritiqnes
de la contrée comprise d'mi côté entre le cours inférieur du
Mouscblou Sou et les parages d'iifzeroum, et d'un autre
côté entre le parallèle d'Krzeroum et celui du Bingueul
Dagli, nous pourrions nous transporter vers les régions
supérieures de la vallée du Cermilu Tchaï {fris).
Cependant, comme nous ne connaissons point l'extension
que peut avoir, des côtés du noi'd et du nord-ouest, le grand
domaine doléritique que nous venons de parcourir sur un
espace considérable dans les directions sud et sud-ouest,
nous allons, avant de quitter celte partie orientale de l'Asie
Mineure, réunir ici les données éparses que renferment les
itinéraires eifectués par W. Hamilton, depuis Trébisonde
j u s q u ' à Erzeroum, par Baïbourt, ainsi que depuis Erzeroum
j u s q u ' à Baïbourt, par Ispiri
1. Bien que dans ces itinéraires, comme dans la plupart de ceux exécutés
en Asie Mineure par le savant Anglais dont personne plus que moi
n'apprécie l'esprit consciencieux et les connaissances variées, la partie
géologique ne soit que trop souvent subordonnée à l'archéologie ot ne
figure que d une manière incidente, cependant les quelques renseignemenls
géologiques que fournit le voyage de W. llamiRon à travers les
contrées comprises entre Trébisonde et Ispir, sont d'autant plus précieux
que nous ne possédons guère d'autres données géologiques plus complètes
sur ces contrées, en sorte que, quelque maigres et clair-semccs que soient
ces données, elles peuvent compléter une partie de mes propres itinéraires
qui souvent se dirigent parallèlement à ceux deW. Hamilton ou bien s'entrecroisent
avec ces derniers, do manière à restreindre l'espace considérable
compris entre toutes ces lignes. Or, c'est précisément dans la portion
orientale de l'Asie .Mineure, que mes itinéraires réclament le plus ce genre
de complément, parce que je n'ai pas pu les v multiplier au môme degré
GUAPITHE X. 295
En se rendant de Trébisonde à Gurausohkhané, W. Hamilton
signale, à peu de distance au sud-est de Trébisonde,
que dans les autres parties do la péninsule que je su.is parvenu ii couvrir
d'un réseau compacte de lignes routières. Ainsi, par exemple, l'itinéraire
de W. I-lamilton entn; Trébisonilo et GumuschKbané complète mon itinéraire
de Ti-ipoliâjusqu"ii cette dernière ville, otréduit la contréc non explorée
il un Iriangic, dont le sommet est représenté par Gumusclikhané, et dont
les deux côtés, ainsi qno la base (le littoral entre Tripolis et Trébisonde],
sont plus ou moins connus. Do mémo, mon itinéraire depuis Gumusclikbané
Jusqu'à Erzindjian a à pou près l'orientation de la route suivie par
W. Hamilton depuis Gumusclikhané jusqu'à Baïbourt et de Ilassankaié
jusqu'à lsj)ir, par Thortoum, tandis que mon itinéraire d'Erzindjian à
Erzeroum est presque parallèle à celui de W. Hamilton, depuis Ispir jusqu'à
Baïbourt, ce qui l'ait quo la région comprise entre Gumuschkhané,
Erzindjian, Erzeroum, Ilassankaié, Thortoum, Ispir et Ba'fbourt, se trouve
traversée par cinq lignes dont trois, en moyenne, de nord-ouest-nord au
sud-est-sud, et deux d'ouest à l'est, en soile qu'à l'aide de ce réseau, à la
vérité pas suffisamment compacte, on [)0uri-a néanmoins se former une
idée très-géncralc et approximative do la physionomie géologique de cette
vaste région. Quant aux renseignements que W. Hamilton nous fournit sur
la bande còticre comi>nse entre Tripolis et Trébisonde, ils sont également
fort défectueux, car ils se réduisent aux points suivants : l'embouchure de
la vallée d'Iskefen Deré, où, d'après le savant Anglais, le littoral est hérissé
par d'imposanis rochers de (rapp (bluff trappean rocks) traversés en tous
sens par des veines de kalkspath ( Researches in Asia Minor, etc., vol. I,
p. 249]; le cap Voros, où "\V. Hamilton signale des basaltes coionnaires et
des Irapp qui également paraissent constituer la partie du littoral comprise
entre le cap Veros et Akjeh Kaié, car "\V. Hamilton décrit ce littoral
comme occupé par une série de rochers, localement interrompus par
quelques vallées; la portion de la côte entre le cap Yeros et celui de
Zeitun, qui paraît ótre formée de irapp; eiiliii un point de la côte situé
à 3 milles anglais à l'ouest do Trébisonde, où les rochers abrupts qui la
bordent sont do conglomérai Irappéen décomposé {loc. cil., p. 246),
([ui pourrait bien ôtro analogue au conglomérat de porjihyre pyroxénique
signalé par moi à Kireusoun. En définitive, les indications do Hamilton
portent à faire supposer qu'à l'exception des parages limitrophes de Plalana,
où le savant Anglais mentionne positivement des dépôts sédimentaires
très-récents, toute la partie abrupte et rocailleuse de la côte, dpi)uis