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ÖI2 ti ; r r a ( n s de thansition.
à côté de Kai-tal le plongemeiit est au sud 30 degrés oiiesl,
sous un angle de 80 degrés.
A l'ouest de Rartal, sur la route qui conduit à Scoulari,
les dépôts détritiques (diluviens?) de la còle offrent les plus
grandes variations sous les rapports de leur épaisseur et de
leur distribution, car tantôt ils masquent complètement la
charpente solide de la contrée, tantôt ils laissent percer les
calcaires soit sur pied, soit en gros lilocs détachés. Les
rochers qui, à environ J 5 kilomètres à l'ouest-nord-ouest de
Kartal, s'avancent jusqu'à la mer sont divisés en couches
plongeant au sud 25 degrés est, sous un angle de Î|5 degrés,
quelquefois au sud-ouest. Le renflement allongé qui porte
Kadi Kevi et qui se termine du côté de la mer par un promontoire
nommé Munda Bouroun, est composé de calcaire
bleu foncé, souvent schisteux et passant au thonschiefer; les
conditions stratigraphiques de ces roches poi'tent les traces
des plus grandes perturbations, car les couches sont redressées
et ployées en tout sens. Kadi Kevi, qui occupe l'emplacement
de la célèbre Chalcédoine, est séparé de Scoutari
(l'antique Chnjsopolis) par une belle plaine que bordent au
nord-ouest les hauteurs arrondies sur lesquelles est situé
ce faubourg asiatique de Constantinople, faubourg qui,
non-seulement par son étendue et sa nombreuse population
, mais encore par le cachet caractéristique imprimé à
cette dernière, possède toutes les conditions d'une ville parfaitement
indépendante
•1. Scoutari diffère encore de Constantinopie et par son âge beaucoup
plus ancien et par son oriijine qui n'est point grecque, mais persane, ainsi
q u e le rappelle son nom actuel ¡rUskudar, dont le Pcoulari ou Skutari
des Européens n'est qu'une coiTuption; quant au nom do Chrysopolis, il
n ' a été usité que parmi les Grecs.
C H A P I T R E PREMIER.
X V t .
Géologiquement et topographiquement, les îles des
Princes ne forment que l'appendice naturel de la cèle que
nous venons de parcourir : aussi, sous le double rapport de
leurs caractères minéralogiques et stratigraphiques, les
roches qui coinposent ces îles offrent-elles la plus grande
analogie avec celles de la côte opposée, et doivent-elles,
selon toute probabilité, faire partie du môme terrain dcvonien,
sans que malheureusement les îles des Princes m'aient
fourni une trace organique quelconque ; ce qui est d'autant
plus étonnant que l'île de Prinkipos n'est séparée que par un
bras de tner ayant seulement 3 kilomètres de largeur, des
parages littoraux de Kartal si riches en fossiles. En conséquence,
je me bornerai à quelques observations relatives aux
deux îles principales, savoir : Prinkipos et Khalki.
La roche qui compose particulièrement l'île de Prinkipos
est un calcaire très-variable dans sa composition et dans ses
teintes ; il est généralement plus ou moins riche en concrétions
et imprégnations ferrugineuses qui le colorent en jaune
ou en rouge. Ces substances ferrugineuses sont l'objet d'une
exploitation assez considérable dans les environs de la petite
ville de Prinkipos, et notamment à peu de distance au nordest
de cette dernière. La mine principale se trouve presque
vis-à-vis de Kartal, situé sur le littoral du continent. A
l'époque déjà un peu ancienne (1848) oit je visitai celte
mine, elle présentait une excavation allongée du nord-ouest
au sud-est, dans laquelle les travaux d'extraction se faisaient
à ciel ouvert. Le minerai consiste principalement en fer oli-
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