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C H A P I T R E XV.
DIOHITE ^
Éruptions dioritiques du Bosphore. — Age probablement récent de cos éruptions.
— Diorite schisteux de la Troacle. — Diorite blanchfitre de la Mysie,
entre Bolat et Ourkhanhr. — Diorite des parages de Turdjé, renfermant des
fragments de trachyte. — Région comprise entre Hschen-Kevi et Taousdianhi . —
Plateau de Divanlu et vallée de Kotcheheî. — Aspect et physionomie végétale
de la chaîne de l'Olympe. — Roches dioritiques qui y figurent. — Diorites de
!a Pisidio et de l'isauric. — Diorites de la région du Bozok, dans la Galatie.—
Diorite anomal d'Akscraî. — Physionomie particulière du groupe dioritJquo
d'Akserai. — Diorite de Soanli traversé par des filons granitiques. — Rareté du
diorite clans l'Auti-Taurns et dans l'Arménie.
Les roches dioritiques se voient déjà dans la proximité
immédiate de Constantinople et notamment sur les deu.x
I . Il esl à peine néccssciire de fiiiro observer que le lormc (le Diorile
est prià ici dans le sens liniilé qui lui a élé assigné par les minéralogistes
modornoi. Ce n'est que de nos jours, et grâce à rinilialive ))rise par Cor-
( l i c r et appuyée avec tant d'efficacilé par G. Rose, qu'on est parvenu à
d é b r o u i l l e r l'indécliiflhible cliaos que rejirésenlait jusqu'alors le groupe
n o m b r e u x de roches désignées par les noms \ ague s do Grunslein, Greenstone
ou roches verles. Cetle dénommalion ne s'apj)llque. aujourd'hui que
tout au plus il la famille des Diabases caraclérisée par la présence consln/
Ue ou du moins par la jirédoniiiiance du pyroxene associé à Voligoclase
ou au labrador, et par le défaut ou l'eccircvie rareté du (¡uartz,
t a n d i s c]u"on réserve ie nom de diorile à la roclie (égalcmenl le plus souvent
de (einle verle) caractérisée par Vamphibole, un feldspath klinotome
el le quartz.
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rives du Bosphore, où je crois avoir élé le premier à les
s i g n a l e r ' , et où leur présence a été longtemps méconnue
parce qu'à l'exception de quelques rares localités, cette
roche ne s'y produit qu'en allleurements ou en masses désagrégées,
tellement identifiées avec les roches encaissantes
que lorsque ces dernières, comme cela a presque toujours
lieu, se trouvent également dans un état de décomposition
plus ou moins avancé, le tout ne se présente que sous la
forme de sables ou d'argiles friables, jaunis ou rougis par
l'oxyde de fer, et où l'oeil le plus exercé a souvent de la peine
à découvrir quelques traces de cristaux de feldspath, d'amphibole
et de quartz.
Voici d'abord les points ou j'ai pu constater la présence
des roches dioritiques sur la rive eui'opéenne du Bosphore' :
Entre Demirdji Koï et Yerlu Koï, et surtout dans la
proximité immédiate de ce dernier village, on voit çà et là
des blocs de diverses dimensions, tantôt perçant à travers le
tuf volcanique, tantôt disséminés en dehors de celui-ci.
Malgré leur état peu satisfaisant de conservation, ces blocs,
qui évidemment font partie d'une roche in situ, révèlent
cependant une composition très-dilTéi'enle de celle qui caractérise
les roches du grand domaine dolérito-basaltique du
Bosphore. Or, les échantillons les moins desagrégés de la
roche de Yerlu Koï présentent une pâte d'un gris cendré,
renfermant beaucoup de petits cristaux d'un feldspath (probablement
oligoclase) dont les surl^ces P laissent souvent
apercevoir des stries fort distinctes; les cristaux feldspa-
'1. V. La Ito^pkoril et Conitianliiuipie, p. -4i!ii-43o.
2. Voy. |>oiif ces iiuliciiLions, l;t cucio géologique -spocialc d u Bnsplioro
j o i n t e mi |)réseul ouvrage, indiciUious qui n'eut pu Irouver place sur la
c a r t e générale.
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