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310 liOCHES ÉRUPTIVES.
ches verticalement redressées ou plongeant tantôt au sudouest,
tantôt au nord-est. ^lais à mesure qu'on descend le
versant méridional de l'Armoudji Dagli dans la direction de
B e g a g l i , on voit les calcaires et les marnes remplacés par
une roche amygdaloïde, qui passe inscnsililcment îi la dolerite,
soit porphyroïde soit homogène soit schistense, renfermant
quelques cristaux de labi'ador et de ])yroxène.
Ces roches composent toute la partie dn revers de la montagne.
comprise entre Tchiftlik et Begagli. Ce dernier village
est situé à 4 lieues environ du premier, dans une
vallée presque aussi élevée que la crête même de l'Armoudji
Dagli, vallée qui fait partie des contre-foris septentrionaux
du Boulgar Dagli, dont les formes imposantes et la teinte
lileuâtre contrastent fortement avec les contours arrondis et
les nuances foncées de ces hauteurs doiéritiques.
Parmi les trois groupes de roches doiéritiques ou
Ijasaltiques qu'il nous reste à mentionner, se trouve celui
qui est situé dans la Cappadoce orientale, entre Gurun et
Mandjoulik.
Lorsqu'on se rend de la première de ces localités à la
seconde, en longeant la vallée assez plane, bordée des deux
côtés par des hauteurs arrondies de calcaire lacustre, on
voit, à environ G 1 / 2 lieues au nord de Gurun. ces hauteurs
masquées par des renflements à sommet tronqué ou pointu,
composés d'un basalte gris-noirâtre, à cassure esquilleusc
et à structure souvent très-poreuse , renfermant beaucoup
de petits cristaux noirs de pyroxène, quelques grains isolés,
mais bien plus gros, d'olivine, associés à des gi'ains jilus
menus de fer magnétique. Une énorme quantité de scories
détachées et de matières fragmentaires jonche la surface
de la plaine, tandis que les collines qui la bordent des deux
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CHAPITRE X. 311
côtés et qui, ainsi que je l'ai dit, forment la ceinture intérieure
des hauteurs calcaires, sont composées de masses
basaltiques échelonnées en bandes linéaires ou en corniches
colonnaires ou prismaiiques.
A 8 lieues environ au nord de (juruii, la surface de
cette plaine basaltique, sillonnée de gorges et hérissée de
nombreux rochers, plonge sensiblement du sud au nord.
C'est par ce plan incliné ([u'on descend à J landjoul ik; mais
comme entre ce village et Gurun la plaine est fortement
bombée, son abaissement dans les parages de Mandjoulik
n'est pas assez considérable pour redescendre au niveau de
Gurun : aussi l'altitude de cette dernière petite ville est
t r è s - i n f é r i e u r e à l'altitude de Mandjoulik , qui est de
! l,75ii mètres.
Mandjoulik est entourée de hauteurs linéaires, blanchies
par le tuf basaltique au travers duquel perce çà et là
la l'oche solide, qui ne se dégage complètement de son
revêtement extérieur qu'à |îeu de distance au nord du village,
où elle compose à elle seule des mamelons régulièrement
alignés, formés de bancs horizontaux. A mesur e qu'on
s'éloigne de ;\landjonhk dans la direction du nord, les hauteurs
basaltiques se trouvent tellement soudées pour ainsi
dii-e à des hauteurs calcaires lacustres également à stratification
liorizontale et à contours tout aussi linéaires, que,
vues à inie certaine distance, ces masses d'origine si diverse
ne sauraient être distinguées les unes des autres que par
leurs teintes respectives, et que même de près il me fut
impossible de saisir une relation quelconque de gisement,
les strates du basalte paraissant continuer celles du calcaire,
en sorte ([ue les deux roches se présentent à l'état de juxtaposition
intime, comme le seraient des masses formées à
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