!
Í .
4-22 ROCHES F.RUPTIVES.
plaine qui forme la lisière septentrionale du lac est limitee
du côté du noi'd par une série de hauleurs où figurent
tour à tour les serpentines et les calcaires. Cette plaine localement
ti'ès-maré-ageuse, à cause des iiomljrenx ruisseaux
qui y descendent des hauteurs limilropfies sans atteindre le
lac, se rétrécit d'abord vers son extrémité occidentale, puis
s'élargit considérablemeni en tournant au nord et se termine
enfin en une gorge étroite. C'est dans sa portion la ])lus
large que se trouve le village Hadjillis. La plaine est traversée
du nord an sud par le Namlain Tcliaï, et bordée des
deux côtés par des hauteurs de serpentine. Cette roche surgit
fréquemment en petites collines au milieu de la plaine
même et quelquefois passe au talkscliiste. Hadjillis parait
marquer en quelque sorte la limite nord-ouest de la grande
formation serpenlineuse qui depuis le golfe de Makri s'étend
presque sans discontinuation jusrpi'aux parages de Hadjillis,
où les calcaires (teiliaires?) se trouvent remplacés
par des calcaircs évidemment d'un âge plus ancien, tandis
q u ' à l'ouest du lac Kciidjez les dépôts tertiaires ( ? ) continuent
jusqu'au cap Rrio; aussi les serpentines ne manquentelles
pas îi s'y montrer également, car elles paraissent
composer la majorité des massifs qui surgissent entre le lac
Keudjez et la haie de VIermeridjé.
111.
Après avoir suivi les serpentines le long de la lisière
occidentale de la l.ycie, nous jetterons maintenant un coup
d'oeil sur les roches serpenlineuses f|ue MM. Spratt et Korbes
signalent dans la portion orientale de la presquilé lyciënne
CllAI'lTRli XVI. iM
dont malheureusement je n'ai visité que quelques points
seulement.
D'après ce que nous apprend l'ouvrage susmentionné
de ces savants, ainsi que la carte géologique qui l'accompagne,
les serpentines paraissent être moins fréquentes dans
cette partie de la Lycie que dans la région opposée ; car,
parmi les roches érnptives que signalent les deux géologues
sur la côte orientale de la Lycie, la majorité parait consister
en roches qu'ils se contentent malheureusement de
qualifier du nom vague de trap ou greenstone, mais qu'ils
considèrent cependant connne plus récentes que les serpentines.
Ainsi, le long de la base méridionale du Takhtalu
Dagli {3Ions Solijrna des anciens), masse calcaire qui s'élève
à 7,000 pieds anglais au-dessus du niveau de la mer, se
montrent des (Korííes pas sant souvent à la structure porphyroïde
et renfermant des fragments des calcaires au travers
desquels la roche a fait éruption. Au pied oriental de la
même montagne, les savants anglais signalent de curieuses
collines de irapp et de diorite {trap and greenstone), disposées
en cercle autour d'une plaine unie au milieu de laquelle
se dressent deux énormes rochers de lrapp\ De même, des
amygdaloïdes plus récentes que les serpentines, et analogues
aux amygdaloïdes du sud-est de l'Ecosse, se iirésentent à
l'extrémité orientale de la plaine de Pliineka, où, au sein
même des ruines de Gagoe, ces amygdaloïdes se sont frayé
un passage à. t ravers les calcaires et inarnes (éocènes?) fortement
bouleversés et disloqués. 8ur la route qui conduit
des ruines de Gagoe h celles de VOlympus, se manifeste
un iyiie ou filon d'amygdaloïde dans lequel sont empâtés
1. Tramts in ¿//citi, vol. II. |i. 183.
í
. . i l
i !
' I
' M
! Il • '