I l i 1
r - f
m '
I I I » ('Î j..;,
t ^ i Ì i : ' ' - - -K
' Ì ! a, ir i
244 lior.lllîs li lìUI'TIVES.
Dans tous les cas, les dolérites n'atteignent point le bord
septentrional de l'Iris OH Yescliil Irmak (nommé ici Derekoyoun
Sou) dont elles se trouvent séparées par des dépôts
myocènesàstriitilicalion horizontale, mais elles reparaissent
à 2 kilomètres environ au sud-est d'Almous, petit village
situé sur nu ailluent gauche de l'Iris et que nous traverserons
plus tard dans un sens opposé (en remontant l'Iris
depuis ses sources jusqu'aux parages d'Amasia).
Au sud delà vallée d'Almous on voit s'élever des hauteurs
diversement coloriées, composées soit de schistes argileux
ou chlorités, soit de doléritcs, les uns et les autres dans
un état de désagrégation plus ou moins avancé; mais, à mesure
que l'on s'éloigne d'Almous pour se diriger vers Yousoufoglou,
ces roches se présentent sous la l'orme de dolérites
et de basaltes, l'nne et l'autre de structure compacte
et de teinte noire. Klles s'étendent sur un espace de près de
3 lieues au sud d'Almous et se trouvent remplacées par des
micaschistes à couches plus ou moins fortement redressées,
et alternant tantôt avec des calcaires blancs ou blemltres
cristallisés, tantôt avec des chloritoschistes ou des thonschiefer
noirs; toutes ces roches sont çà et Iti associées à une
serpentine bleue luisante.
Les dolérites et basaltes forment des hauteurs pittoresques,
et on les voit tantôt se dresser en colonnes ou pyramides,
tantôt descendre en véritables coulées toutes hérissées
de masses tordues et fantastiquement empilées, comme les
laves du Vésuve ou comme les coulées basaltiques de Roula
et de l'Auvergne.
orimlalis et Ac&r monaspemianum. LRS coiiifèrtìà y sont [rès-riires, ou
du moins clair-scmps.
•
C I I A l M ï l i l î VIII. 248
Les micaschistes, chloritoschistes, thonschiefer et calcaires
susmenlionnés présentent ici une extension d'environ
h lieues de nord au sud, en formant souvent de beaux groupes
de rochers, séparés les uns des autres par des gorges
profondes, sans que cependant le relief accidenté du pays
rende la marche pénible, parce que les flancs des montagnes
offrent partout des espèces de corniches assez spacieuses
que les chevaux ti-aversent avec la plus grande commodité.
A 1 lieue environ au nord de Yousoufoglou, les micaschistes,
chloritoschistes, thonschiefer et calcaires se trouvent de
nouveau remplacés par les dolérites et les basaltes qui continuent
jusqu' à la vallée arrosée par le YulduzTchaï , affluent
droit du Kizil Irmak. Le petit village Yousoufoglou est situé
au pied des conire-foris composés de masses considérables
à contours variés, presque dénuées de toute végétation, à
l'exception de quelques touffes d'Astragale' . Llles ne sont
séparées que par une gorge étroite, des montagnes plus élevées
nommées Y'ulduz Uagh, dont les groupes nombreux se
dressent au nord-est du village.
Tous ces massifs (et, à ce qu'il paraît, celui du Yulduz
Dagh y compris) sont formés soit par la dolérite, soit par le
basalte si intimement liés les uns aux autres, qu'il m'a été
impossible de découvrir entre ces roches une délimitation
quelconque. D'ailleurs, dans la vallée même à l'extrémité
sud-est de laquelle se trouve le village Yousoufoglou, à une
altitude de plus de d.iiOO mètres, les calcaires viennent se
joindre confusément aux dolérites et basaltes, et augmenter
par lii le chaos de roches entassées pêle-mêle. Ainsi, la vallée
est d'abord bordée par des hauteurs composées d'une
). Parliculiérement a[iparteniiui a VAsirnr/alns DulcrocepkalmAyiiià.