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245 HOCHE S ÉHUPTIVES.
envahissent de plus en plus cette partie de la plaine de
Tachova (plaine pieneitse) en la sillonnant de nord-oues tau
sud-est ; aussi, à 1 lieue environ à l'est de Sounniza, la plaine
se rétrécit considérablement et se trouve hérissée par plusieurs
hauteurs se rattachant comme autant de rameaux Ma
chaîne qui la borde du côté du nord. Tant cette dernière
que les premières sont composées d'une dolérite gris-foncé
passant souvent à une amygdaloïde dont les cavités sont
remplies de kalkspath grenu.
Ces roches constituent des masses assez hardies des deux
côtés du Yeschil Irmak, dans les parages où l'on traverse le
fieuve sur un pont pour se rendre de Sounniza ïi Ferengué.
Bientôt après l'avoir franchi, on voit reparaître les calcaires,
liais à 3 lieues environ au sud-est de Ferengué, la contrée
s'aplanit et s'abaisse graduellement vers la plaine de
Niksar, et en même temps les calcaires font place à la dolérite,
qui, d'abord, ne semble former que des éruptions locales,
car à 2 kilomètres au sud-est de Ferengué les calcaires
reprennent de nouveau ; cependant ces derniers s'évanouissent
complètement devant les dolérites à mesure qu'on se
rapproche de Niksar.
Niksar (l'antique A'icopoii's), dont l'altitude est d'environ
aOO mètres, est situé au milieu de beaux rochers de dolérite
qui se présentent tantôt en masses colonnaires, tantôt en
véritables coulées; la surface de ces dernières est ridée,
souvent revêtue de concrétions globulaires ou de fragments
diversement agglutinés les uns aux autres. La vallée du
Germilu Tchaï {Lijcus) , sur la lisière septentrionale de laquelle
se trouve Niksar, offre une surface assez plane, recouverte
de dépôts diluviens, mais sa portion méridionale est
sillonnée de promontoires allongés par lesquels se terminent,
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dans la plaine, les massifs montagneux qui séparent le système
du Germilu Ïchaï de celui du Yeschil Irmak {Iris). Ces
espèces de promontoires sont composés de rochers arrondis
de dolérite, presque toujours recouverte d'une épaisse croûte
ocreuse jaune qui souvent réduit la partie intacte de la roche
à un mince noyau central. Çà, et là on voit entre les dolérites
percer un calcaire crayeux, friable, de teinte jaunâtre
ou blanchâtre.
Le versant septentrional du massif montagneux qui
sépare la vallée de Niksar de celle de l'Iris est généralement
abrupt et composé également de dolérites qui présenlent
les plus grandes variétés, selon les altérations plus ou moins
profondes qu'elles ont subies et qui ne permettent pas toujours
de reconnaître l'état normal de la roche. Tantôt celleci
est travereée par des veines de kalkspath se dilatant en
véritables fdons de plusieurs centimètres de largeur, tantôt
les cristaux de labrador deviennent terreux et toute la roche
donne une vive effervescence avec les acides, tantôt enfin
elle se trouve presque complètement convertie en ocre jaune
compacte, et offre alors l'aspect d'un calcaire à cassure
conchoïde. Cependant, à mesure que l'on descend vers la
vallée de l'Iris, la roche manifeste de plus en plus une structure
porphyroïde et passe à un porphyre doléritique dont la
pâte noir-verdâtre contient des cristaux de pyroxène vertnoirâtre,
et de petits cristaux de labi-ador verdâtres, translucides,
disposés en tablettes. Ce qui augmente les difficultés
de déterminer la composition des massifs nombreux que
l'on franchit entre la vallée de Niksar et celle de l'Iris,
c'est que tous ces massifs sont revêtus d'épaisses forêts'.
1. Les forêts qui revêtent les montagnes situées entre Niksar et Almous
son t particulièrement composées de Qiiercus sessilillora et cerris^ Carpinm
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