III
S6 liOCHliS ÎÎUUPTIVKS.
massifs de trachyte ainsi que des tufs Iracliytiques à couclies
redressées au milieu de thonscliiefer et de micaschistes
qui, probablement, ne constituent que des affleurements locaux
de la charpente solide du groupe limitrophe du Beyad
Dagh. Comme tout ce que nous connaissons aujourd'hui de
la constitution géologique de la région dont il s'agit se
borne aux renseignements fournis par W, Hamilton, c'est
un motif de plus pour en donner ici un résumé.
A un mille et demi au nord-est de Beyad (sur le sentier
qui conduit de Beyad à Hamza Iladji), le savant anglais
signale' une rangée de collines peu élevées, composées
d'une roche blanche tufacée ayant toute l'apparence
d ' u n tuf volcaniiiue. Les couciies de ce dernier altei-nent
avec des strates puissants de pyromaque (///ni), qui souvent
revêt le caractère d'mi quartz résinite. Ces dépôts,
ainsi que le fait observer M. Hamilton, avaient déjà été
signalés par M. Fellows, comme ayant un développement
très-considérabl e au nord-ouest de Beyad. Lorsque de ce
village on se dirige vers Kirk In, on chemine d'abord à travers
un défilé creusé dans les schistes argileux et micacés
offrant souvent à leurs surfaces des efflorescences d'un sel
j a u n â t r e de goût amer, rappelant celui de l'alun; puis on
gravit des hauteurs composées de tuf blanc volcanique fréquemment
jonché de fragments de quartz, de schistes et
d e basalte. En descendant de ces hauteurs, on voit que
celles qui s'élèvent à l'ouest de ces dernières sont couronnées
de masses colounaires d'un trachyte compacte et rougeâtre,
tandis que le tuf volcanique se présente en strates
plongeant à l'ouest et alternant avec des couches de pyror
Researches in Asia Minor, (?tc., ^•ol. 1, |i, 4o7-4o?i.
CHAPITRE m. 87
maque. Après avoir franchi une autre rangée de hauteurs
de tuf, on descend à Kirk Tn, oii les tufs blancs se dressent
en masses pointues très-considéi-ables, toutes chamarrées
de niches et d'excavations fort curieuses'. Ces tufs, ainsi
que les trachytes, souvent remarquables par leur structure
concentrique, continuent depuis Rii k lu jusqu' à Eski Karahissar.
Dans la proximité de ce village, se trouvent les célèbres
carrières de marbre de Synnada. La rodie exploitée,
très-cristalline et sans aucune trace de stratification, se
trouve entourée de toutes parts par les tractiytes dont l'action
sur les marbres est peu évidente^ Enfin, dans la contrée
comprise entre Eski Karahissar et AOoun liarahissai',
W. Hamilton constate la continuation des mêmes dépôts tufacés
et d'éruptions trachytiques.
Avant de quitter le grand domaine trachytique d'Alioun
Karakissar pour nous diriger vers celui d'Angora, je mentionnerai
quelques groupes trachytiques isolés, signalés également
par W. Hamilton entre les deux lacs d'Egerdir et
de Bonldour.
Entre Sangerlu, situé sur la rive occidentale du lac
d ' E g e r d i r (au sud-ouest de Yenidjelu), et Burlu ' la contrée
est jonchée de blocs de trachytes provenant des hauteurs
situées au nord du sentier qui réunit ces deux villages' . Eu
descendant de Burlu, W. Hamilton vit apparaître de nouveau
les t rachytes et conglomérat s trachytiques qui paraissent
interrompre les calcaires dont la contrée est composée. Ceux-
•I. Researches -in yisia l/inor, \ol. I. p. 458.
2. Ibid., p. 46i.
:Î. Siluó au sutl-miei^T do VcìiìdJclLu sin k' sciificr qui coiuluil il Outoubourlu,
4. Rescarchcs iu Asia Minor. Mil. II. p. 3lil.
\-M
P 11.!
I I I
I M
1