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1U6 ROCHES ÉRUl'TIVES.
à six lieues environ l'exlension de nord au sud de la région
Iracliytique de l'Ala Dagh, comprise entre Ribros et Gurdji
Koï. Si l'on y ajoute les hauteurs dolériliques qui occupent
l'espace entre kibros et Beïbazar, l'extension totale de cetle
partie de l'Ala Dagh du nord au sud ne serait guère inférieure
à treize lieues.
Vu de la plaine, le Keredi Dagh se présente comme une
chaîne mamelonnée, faiblement boisée et de médiocre hauteur,
dirigée de l'ouest-sud-ouest à l'est-nord-csl. Ses contreforts
méridionaux, que l'on traverse pour se rendre à Keredi,
ne dépassent pas de beaucoup l'altitude de 1,/|00 mètres.
Ils sont d'abord de trachyte, mais à mesure que l'on s'avance
vers la ville, on voit percer un calcaire jaunâtre, en sorlc
que c'est à une demi-lieue environ au sud de Keredi que
l'on peut approximativement fixer la limite seplenirionale du
domaine trachytique de la chaîne de l'Ala Dagli. La belle
plaine qui s'étend depuis le vei-sant septentrional de cette
chaîne jusqu'à près de Keredi, a environ trois lieues de
longueur du nord au sud, sur une lieue de largeur d'est à
l'ouest. Celte plaine, revêtue d'un humus très-gras, est
généralement assez bien cultivée, et la population qui
l'habite est comparalivenient considérable; aussi la plaine
à elle seule forme une caza ou district dont .Deurl-Di\an
est le chef-lieu, et qui ne renferme pas moins de trente villages.
Bien que les dépôls diluviens qui revêtent la plaine
soient très-puissanls, le trachyte y allleure presque partout.
Avant de quitter l'Ala Dagh, je dois encore signaler quelques
groupes trachytiques situés à l'ouest de cette chaîne,
et que l'on pourrait considérer comme formant la prolongation
de cetle dernière, linire .Moudourlou et la vallée de
l'Alan Sou. s'élèvent plusieurs hauteurs dolériti(|ues, qui
CtlAl'ITRE lU. 107
plus près de la susdite vallée se trouvent si intimement
liées à des masses d'un trachyte très-analogue à celui de
l'Ala Dagh (V. p. 103), qu'il m'a été impossible de saisir
les relations entre ces deux roches qui ont tout l'air de passer
l'une à l'autre. Cependant, comme les dolérites de l'Ala
Dagh constituent une région assez distincte des trachytes,
je ne parlerai des premières que dans la section destinée à
cette roche, et je me contenterai de faire observer ici,
qu'entre Moudourlou et la vallée de l'Alan Sou, on voit
intiuiement associés à des porphyres doléritiques des masses
d'un trachyte parfaitement analogue à celui qui compose
la portion centrale de l'Ala Dagh : seulement, dans cette
dernière, les cristaux do labradoi' sont plus petits que
dans la roche située entre Moudourlou et la vallée d'Alan
Sou. Plus au sud-est de Moudouriou, les trachytes se manifestent
également au milieu des calcaires (jurassiques?)
et notamment à une lieue environ à l'est de Nailukhan, sur
le sentier même qui conduit de ce village à ISeïbazar. Ils
constituent des masses arrondies, mamelonnées ou pointues,
qui surgissent le long des hauteurs calcaires, en formant
une bande assez large dirigée de l'ouest à l'est, et par conséquent
dans le même sens que le massif trachytique central
de l'Ala Dagh. Du côté du sud ils n'atteignent point
les dépôts lacustres dont les trachytes se trouvent séparés
par des massifs calcaires probablement secondaires (jurassiques?).
Dans tous les cas, les trachytes et dolérites paraissent
occuper la majorité, sinon la totalité de la région
comprise, d'im côté, entre la partie de la chaîne de l'Aia
Dagh traversée par moi, et la limite orientale des terrains
secondaires (?), et de l'autre, entre la rive droite de l'Ala
Dagh Sou et le parallèle do la ville de Boli. C'est cetle conf
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