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inities est celle située tout à côté de la ville (à l'est), vis-àvis
de la masse pointue que couronne la citadelle et que
représente assez heureusement la planche XTI de mon
Mas pittoresque'. La roche qui compose cette pyramide
est divisée en énormes bancs presque toujoui-s inclinés au
s u d - e s t ; elle est extrêmement désagrégée dans les régions
intérieures, et ne s'y présente qu'à l'état de sable incohérent
oil l'on peut recueillir, à la main, de magnifiques cristaux
d'amphibole et d'oligoclase.
Une deuxième pyramide s'élève à une cinquantaine de
pas au sud-est de la première. Elle est moins haute, mais
plus large que celle-ci, et la roche y est disposée d'une
manière encore plus bizarre, étant toute fendue en lames
colossales plongeant au sud-est. Dans sa partie septentrionale,
cette pyramide se replie sur elle-même et forme une
espèce d'amphithéâtre ou de croissant; ce sont peut-être les
i-estes des bords d'un vaste cratère.
Au nord-est de la deuxième pyramide, et s'y rattachant
directement, se trouve une troisième qui, quoique plus petite
que les deux premières, se distingue par la disposition trèspittoresque
des rochers qui la composenl.
A l'exception de ce groupe de cônes trachytiques qui se
dressent tout à côté de la ville, on voit un peu plus loin de
celte dernière trois autres cônes échelonnés sur une ligue
courant de l'ouest à l'est, presque parallèlement à celle sur
laquelle se trouvent les deux premières grandes pyramides
susmentionnées.
Enfin d'autres masses éruptives, à contours moins saillants,
se manifestent dans la plaine sous la forme de buttes
4. Voy. Allas piUoresque de la première pnrlie ih l'Asie Mineure.
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parfaitement arrondies, doni les lianes sont jonchés de blocs
qui atteignent quelquefois des dimensions très-considérables,
tout en paraissant être sorties de l'endroit même où ils
.se trouvent. Ce sont peut-êlre autant d'éruptions latérales.
L'altitude de la plaine, prise au pied de la première grande
pyramide située à cùlé de la ville, est de 920 mètres.
Ls trachyte de toutes ces mas.ses à formes si diverses
qui hérissent la plaine d'AQoun Karahissar oflre la composition
suivante :
Pâte tantôt compacte et de teinte grise, tantôt trèsporeuse
et de teinte jaune. Elle renferme de gros cristaux
d'orthose vilreuse, qui ont souvent 3 centimètres de longueur;
leur clivage est très-distinct, mais ils sont plus ou
moins caverneux. A côté de ces grands cristaux d'orthose,
on en voit de plus petits d'oligoclase qui ont cependant
toujours de 8 à 10 millimètres de longueui', et sont également
vitreux, ayant la surface P fortement striée, lîxcepté
les deux espèces feldspalhiques, la pâte de la roche renferme,
quoique en moindre quanlité, des cristaux d'amphibole
et de mica. Les premiers ollrent les plus grandes variétés
sous le rapport de leurs dimensions, et atteignent
quelquefois une longueur de 2 centimèti-es. Le mica est
magnésien, de teinte plus ou moins noire, disposé en petites
tablettes fort symétriques. Ce sont les cristaux de feldspath
qui dominent, et qui donnent à la roche un caractère
tout particulier par leur développement quelquefois vraiment
extraordinaire, surtout lorsqu'ils se présentent à l'état
de macles.
Uu côté sud-est, la plaine d'Afioun Karahissar s'étend à
peu près jusqu'au village Sartu Koï, qui se trouve presque
au pied du Ivaldyr Dagh, masse trachytique composée de
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