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83S TI U Ì K A I N S DI! TRANSITION.
parts et composer la majeure partie de la montagne, en offrant
des variations infinies tant sous le rapport de ses teintes
que sous celui de sa structure. Ce micascliiste domine
jusque dans la plaine où se trouve le village Karabeï.
Lorsqu'on se dirige au sud-ouest de ce village, les
roches à fades de leirain de Iransilioii n'appai-aissent que
localement, séparées les unes des antres tantôt par des trachytes,
tantôt par des syénites. Ainsi, au sud-ouest do
Karabeï Koï, la syénite qui constitue tant la chaîne d'Atkayassi
Dagh que le noyau central du groupe du mont Ida
(Kaz Dagh) s'étend en masses considérables jusqu' à la ville
d'Edremid, tandis qu'entre cette dernière et le village Kavaklar
(situé îi peu de distance à l'est de Papaziu), les hauteurs
qui bordent la còle méridionale de la péninsule troyenne et
qui font partie du versant sud du mont Ida, paraissent être
composées particulièrement de calcaire foncé et de micaschiste;
c'est du moins ce qui résulte de la nature des galets
et des blocs répandus à profusion le long de la zone littorale,
car celle-ci, aussi bien que les hauteurs qui la limitent
du côté du nord, est revêtue d'une épaisse végétation qui
ne permet que rarement d'apprécier la nature de la charpente
solide de la contrée. En effet, depuis kavakiar jusqu'à
Edremid, on chemine pendant trois heures au milieu d'une
véritable forêt d'oliviers, dominée par de magnifiques massifs
de conifères, et il faut quelquefois se frayer un passage
à travers les fourrés de myrtes et de lauriers-roses qui
couvrent la côte et les hauteurs limitrophes*.
1. Lit zone lillorale enirc Edromld PL PapazKi n'est qu'une fi-action de
la ceinture verdovante qui encadre toute la còte mér idional e de la péninsuli'
troyenne, mais particulièrement l'espace compris entre tidremid et Sazin,
Ce littoral encombré de blocs de trachytes, de calcaires et de micaschiste
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C H A I M T l î t i H. 639
A l'est-sud-est de Karabeï Koi, les trachytes dominent
jusqu'au delà du village Bazar Koï, mais à deux kiloiTiètres
environ, au sud-est de Bazar Koï, les calcaires bleuâtres oti
blanchâtres à fades de terrain de transition se moiiti'ent de
nouveau. Plus loin, dans la direction de Dalanlar, ces
calcaires alternent avec le micaschiste, ou bien constituent
à eux seuls des masses considérables fendues en colonnes
régtilières, toutes plus ou moins inclinées. Les micaschistes
et les calcaires continuent jusqu'à Dalanlar, où ils se trouvent
remplacés par des trachytes. (Cependant, ainsi que je
l'ai fait observer en parlant des gîtes de galène argentifère
de Benguiler', toute la région comprise entre Bazar Koï
et Balikesri olire des lambeaux nombreux de ces mêmes
calcaires qui paraissent avoir une extension considérable
au-dessous des roches trachytiques, dont les abondantes
éruptions les ont tellement recouverts que la physionomie
générale de la contrée est celle d'une masse pour ainsi dire
continue de trachyte, au milieu de laquelle les calcaires
surgissent trop peu fréqueminent et occupent des espaces
trop restreints pour qu'on puisse les indiquer sur ttne carte,
même à échelle plus grande que celle de la mienne, sans
r e p r é s e n t e l'image d'un printemps perpétuel, surtout à cause de la prédominance
des arbres et des ¡inissons à feuilles persistantes. On n' y voit partout
que des fourrés d'oliviers, de pins pîniers, de myrtes, de cliénes
v e r t s , de lauriers-roses, de earoubiers, d'arbousiers, d'arbres de Judée
(Cercts sitiqamtrmi), etc., à l'ombre desquels se développe et se succède
selon les saisons nne riche végétation herbacée. Ce sont particulièrement
les taillis d'oiiviei-s qui impriment à la côte méridionale de la Troade une
physionomie caractéristique, tandis que la còte occidentale emprunte un
d e ses traits les pins saillants au chêne vélani (Qmrais .'Egytops) si remar-
(]uab!e par ses cupules élégainmeut frangées.
1. Voyez iiocltcs émplives, p. 32.
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