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33i KOCHES ÍÍRDPTIVKS.
du Méandre et celui de l'Iiermus (Gediz ïcliaï) s'élève à une
ailitude de G90 mètres, pour s'abaisser brusquement vers
la vallée d'Aïnegueul, par un plan foi-tement incliné qu'on
descend pendant près d'une heure et demie; tout le long .
de cette rampe, le gneiss perce sur beaucoup de points en
se trouvant localement masqué par des lambeaux de dé|)(Ms
lacustres, cependant la roche se développe en masses considérables
et non interrompues (quoique généralement plus ou
moins désagrégées), aussitôt qu'on est descendu dans la
vallée, et l'on voit aloi-s que le gneiss compose en grande
partie les deux bords de la vallée jusqu'aux parages d'Alaschehr.
VI.
Les masses gneissiques qui encadrent la partie de la
vallée d'Aïnegueul comprise entre son extrémité méridionale
et les parages d'Alaschelir, se trouvent, au nord et au nordouest
de cette ville, remplacées par les thonschiefer,' micaschistes
et calcaires, développés sur une grande échelle le long
de la rive droite de la vallée du Gediz Tchaï, dont celle
d'Aïnegueul n'est que la continuation méridionale. Du côté du
sud, ce sont les teri'ains de transition de la large chaîne de
Tmolusquiflantiuent la vallée du Gediz Tchaï, tandis que les
mêmes terrains qui composent le bord septentrional de la
vallée forment une zone très-décliiquetée et dentelée qui
probablement dépasse la région où se trouvent Akhissai-,
Gueurdiz et Raalular. Or, c'est précisément entre ces deux
derniers villages, ainsi qu'un peu plus au sud-est, que le
gneiss reparaît de nouveau.
Ku etlet, lorsque de Gueurdiz on se rend à Indjikler, on
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voit, à euvil'on une demi-licue au sud-est de Gueurdiz, percer
le gneiss, qui se manifeste de plus en plus à mesure qu'on
se rapproche de Uaalulai-. Cette roche, de texliu'c fibreuse,
présente, au milieu des pellicules d'un mica blanc ou noir,
quelques cristaux, de tourmaline d'un millimètre dç longueur,
sillonnés par des fentes transversales qui les coupent en
plusieurs morceaux et qui sont remplies de quartz blanc ;
ce de rnier se développe quelquefois au point de reiidre peu
perceptibles les auti'es éléments de la roche. IJ'aulres fois,
c'est le mica qui prédomine aux dépens du quariz, et alors la
désagrégation de ce gneiss micacé donne lieu à des dépôts
puissants de .sable qui scintille vivement au soleil. Les
diverses variétés gneissiques se présentent tantôt en larges
dalles horizontales, tantôt en piliers arrondis ou pointus qui
hérissent le sol comme une forêt de palissades, tanlôtentin
en masses mamelonnées presque toujours décomposées et
réduites à une infinité de minces feuillets. Le plus souvent
la lamination otfre des plans vei'ticaux, mais quelquefois les
schistes plongent au sud-ouest ou au sud-est, presque jamais
au nord ; les angles d'inclinaison varient entre 30 et 90°.
Toute cette région gneissique est assez déboisée et n'est
revêtue que de quelques buissons parmi lesquels dominent
le chêne à galle et le chêne au kermès.
Dans les pai-ages de liaalular (à 3 lieues au sud-est
de Gueurdiz), le gneiss se trouve caché par des dépôts
lacustres qui occupent la conlrée jusqu'au petit village
\ u u u i k l e r . Sur cet espace, le gneiss perce fréquemment de
dessous les dépôts lacustres, mais il ne se dégage complètement
de son revêtement extéi'ieur qu'à peu de distance
au sud-est de Yimiukler, oil il reparaît en masses considérables
et s'étend jusqu'à Indjikler, situe à une alti-
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