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470 RO C H E S liliUPTIVIiS.
certains points en alunite (p. 379), les autres roches éruptives
de la péninsule et notamment les trachytes, les clolél'ites,
les poi'phyres pyroxéniques, les eurites et les ijasaltes,
pai-aissent ne pas oll'rir, ou du moins ne contenir ([ue rarement
des matières minérales utilement exploitables.
\ l . Les Dior ile qui en Asie Mineure ne constituent que
des phénomènes locaux et i-elativement peu fréquents, y ])rcsentent
dans leur composition minéralogique un cei'taiu
degré d'uniformité, étant le plus souvent réduits à leurs
éléments normaux et essentiels, sans otTrir les nonibreux
minéraux accessoires, qui caractérisent cette roche sur plusieurs
points de l'Europe'.
Souvent intimement liée soit avec le basalte, comme à
Baschkoï (domaine du mont Argée, p. 106), soit avec le
porphyre pyroxénique, comme à Agatch Baschi (]). '267),
ou bien aU'ectant de passer à la diabase, comme dans les
parages d'Akseraï (p. /iH), les dioriles de l'Asie Mineure
paraissent se i-apporler fréquemment à l'époque tertiaire et
même figurer quelquefois au nombre des manifestations éruptives
les plus récentes de ces contrées, c'est-à-dire postérieurement
aux éruptions trachytiques, doléritiques ou basaltiques;
tel semble être le cas avec le Bosphore (p. /tOO),
avec les parages de Turdjé (p. 403), avec le domaine granitique
compris entre Alizy et Yuzgat oii le granite, (|ui
dans cette région paraît être postérieur au terrain éocène,
est très-distinctement infraposé au diorite (p. 347). D'un
autre côté, dans les parages de Develu Karahissar (p. /|13),
le diorite est anlérievr au granité, de même qu'entre Topdji
1. Voyez te travail du professeur t'isclier sur les dioritcs (lu Scliwarlzwald
fXeues lahrb. fia' Minerai, etc., do If. G. Bronn et G. Leonliard,
année (863, p. 432).
C f l A f ' I T l l I i XVII. 471
et ïuzgat (p. 410), le diorite est aiUérieur au terrain éocène.
On voit donc que les diorites de l'Asie Mineure se rapportent
à des époques assez diverses ; toutefois, le plus
souvent ils semblent s'être manifestés à la fm du terrain
tertiaire, et par conséquent ils olfriraicnl. sous le rapport
de leur âge. une certaine analogie avec les diorites des Pyrénées
occidentales, dont l'éruption co'incide avec le soulèvement
des Alpes orientales, soulèvement qui marque la lin
de l'époque tertiaire et sépare cette dernière de l'époque
quaternaire
\ 1 1 . Au nombre des manifestations les plus récentes des
agents pluloniques en Asie Mineure, doivent figurer : la
dislocation des tufs volcaniques, le redressement de masses
trachytiques postérieurement à leur épanchement, et enfin
le soulèvement de plusieurs points de la côte septentrionale
de la Thrace et de la péninsule anatolique.
En elîel, les tufs volcaniques de l'Asie Mineure qui, par
leur extension et leur puissance, dépassent de beaucoup tout
ce que nous olTrent sous ce rapport les contrées volcani-
(jues de l'Europe, sans en excepter l'Italie, se rattachent
évidemment à une époque géologique fort peu reculée, ainsi
([ue l'indiquent, entre autres, les diatoinacées lacustres qu'ils
renferment et dont la grande majorité appartiennent aux
espèces vivantes ; or, malgré leur âge comparativement
récent, ces dépôts offrent fréquemment , dans la disposition
de leurs couches, les plus curieux exemples de redressement
et de plissement. Tels sont, entre autres, les tufs entre Bergama
et Ueré Ivoï (|). 59), dans les parages de Gullé
(p. 29) ; dans ceux de Bolat (p. 54) ; de Tchandarlyk
1. IJ'Arcliiac. //¿si. iifîs jirogrès de la Géoloyic, t. Ill, p. 345.
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