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semblable que le porphyre pyroxénique signalé par moi h
Kireseun a un développement tout aussi considérable à
l'ouest qu'à l'est de cetle ville. C'est dans cette dernière
direction (|ue nous allons l'étudier en longeant la côte jusqu'aux
parages limitrophes de Xripolis (Tarabolous).
111.
Le porphyre pyroxénique continue à border la mer à
l'est de Kireseun jusqu'au village de Yolaghzi', tout en se
trouvant interrompu dans les parages d'Ourdja par un petit
groupe calcaire (tertiaire inférieur?) distinctement infraposé
à la roche éruptive. Les hauteurs littorales' que compose
le-porphyre pyroxénique sont peu considérables, mais
elles s'avancent souvent en caps allongés jusque dans la mer,
où probablement ils forment des crêtes sous-marines ; car.
sur plusieurs points on voit surgir à une certaine distance
1. Petit village situé près de la côte, à environ 5 lieues à l'est-nordest
de Kireseun.
2. Ces hauteurs sont revêtues de fourrés de Carpinus orientalise
Platanus orievlalis, Ulmits caînpeslHs^ Cerasus avium, higlans regia,
('a^ianea vesca, Coryllas avellana, Almta ghiiinosa, Palinurits aculealas,
Rkododendron ponlicum et Azalea ponliea. A l'ombre de ces
taillis se déploie une riche végétation ornée de plantes souvent curieuses
comme le Liliam Szovilsianum, l'isch. et I.allem. La plage sablonneuse
qui sépare ces hauteurs est revêtue çà et là de belles toufTes de plantesmarines,
telles que Cakile mariiima, Eryiigium mariiimum et Pancratium
maritimum, tandis que les ravins et les lits desséchés des ruisseaux qui
sillonnent la plage m'ont fourni plusieurs plantes rares ou nouvelles,
entre autres une belle espèce de Verbascum que M. Boissier a nommée
Verbascum eriorrhabijon, et dont j'ai donné la diagnose dans ma IJolanifjtie
de l'Asie Mineure, vol. Il, p. 4.
O H A I ' I T I Î E l.\. S6S
de la côte tantôt des rochers aplatis en forme d'îlots, comme
entre autres celui situé à environ deux kilomètres au nord de
Kireseun, et connu sous le nom de Kireseun Adasai (île de
K i r e s e u n ' ) , tantôt de nombreuses colonnes prismaliques
dont les iuts verticaux ou inclinés frappent de loin le regard
par leur teinte noire et par leur aspect pittoresque.
A une demi-lieue environ à l'est de Jol Aghzy, les calcaires
reparaissent et s'étendent sans interruption jusqu'à
Espia. Mais il est probable qu'ils n'atlelgnent point Taraboulous
(l'ancienne Tripolis) et que les falaises dont est
hérissé le littoral tout autour de cetle ville sont de nouveau
composées par les porphyres pyroxéniquesc'est du moins
l'effet que produisent ces falaises lorsqu'on les voit du village
Espia, localité que je n'ai point dé])assée, car en longeant
la côte coniprise entre Kireseun el Tripolis, je l'ai
quittée à peu de distance à l'ouest de cette dernière ville, et
notamment dans les parages d'Espia, et me suis dirigé sur
Gumuschkhané (c'est-à-dire du nord-ouest-nord au sudest
sud) à travers la contrée fort njontagneuse (et jusqu'alors
complètement inconnue non-seulement aux géologues,
mais même aux géographes) qui borde du côté de l'ouest
la vallée du Kharschout Tcha'i, afin d'effectuer une coupe à
peu près parallèle à la précédente (depuis Schabbkhané
Karahissar jusqu'à Kireseun).
1. Cette petite île, où j'ai été herboriser avec lo jilns grand succès, était
désignée dans l'antiquité sous le nom de Arclias on Chalceritis insula;
tellement sur cette terre classique le moindre rocher est empreint de souvenirs
!
2. En effet, dans la notice susmentionnée de j\I. Viquesnel, sur les collections
de M. Hommairo do Hell ilìull. de la Soc. (/éol. de France,
vol. Vl[, p. 9^3). les échantillons provenant de Tripolis sont rapportésà la
Mimosite, c'est-à-dire à une roche très-voisine du porphyre pyroxénique.
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