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liOClIES ÈRUPTIVES,
creusée dans les trachytes, et il est probable que ces derniers
serrent de près la rive gauche du Tchan Tchaï jusqu'à
Bigha; car dans les parages où s'opère la jonction de
ce cours d'eau avec le ruisseau de Gullé, on voit le long de
la rive gauche du ïchan Tchaï une chaîno Iracliytique assez
élevée, quoique à formes linéaires, se diriger au nord-estnord.
D'un autre côté, il paraîtrait que les trachytes n'ont
point un développement aussi considérable dans la direction
de la rive droite du Tchan Tchaï; car à peu de distance
à l'est de l'embouchure du ruisseau qui arrose la vallée de
Gullé, la rive droite du Tchan Tchaï n'est plus occupée
p a r l e s trachytes, mais par un calcaire noir, peut-être
métamorphique, qui borde des deux côtés la vallée arrosée
par un affluent droit du Tchan Tchaï, et dans laquelle se
trouve Karakodja.
En combinant les trois bandes trachytiques que nous
avons successivement tracées (entre Aïvadjuk et Tchanak
Kalessi, entre Tchanak Kalessi et Bigha, et entre Bigha et
Karakoï), nous aurons une vaste enceinte limitée au nord
(entre Tchanak Kalessi et Bigha) et à l'ouest (entre Tchanak
Kalessi et Aïvadjuk) par des lignes ininterrompues de
trachyte, au sud (entre Aïvadjuk et Nasiu) par des calcaires
probablement tertiaires, et enfin à l'est, soit par une bande
trachytique allant de Bigha jusqu'aux parages limitrophes
de Karakoï, soit par une bande syénitique s'étendant depuis
ces derniers jusqu'au prolongement de la série calcaire qui
occupe le littoral méridional de la presqu'île de la Troade.
depuis l'apazlu jusqu'càSazlu. Il est donc permis d'admettre
avec beaucoup de vraisemblance que la totalité, ou du
moins la majorité de l'espace limité par les lignes précédemment
indiquées, est composée de trachyte, et que par
CIlAPITRIi PItRMiriH. :m
conséquent cotte roche, çà et là associée à quelques basaltes,
constitue toute la partie centrale de la péninsule troyenne
ainsi que son extrémité sud-ouest représentée par le cap
Baba. C'est cette considération qui m'a délerminé à donner
sur ma carte aux roches trachytiiiues de la conti ée dont il
s'agit une extension aussi considérable, extension cjue les
explorations de mes successeurs modifieront peut-être, sans
enlever néanmoins aux trachytes le rôle décidément prédominant
qu'ils jouent dans la classique péninsule de la
Troade.
V I I .
Nous allons examiner maintenant les roches trachytiques
de cette péninsule, situées en dehors et notanmient à l'est
de la grande masse centrale que j e viens de signaler.
Les trachytes se présentent d'abord sui- une assez grande
échelle dans les parages du mont Assar (Assar Dagh). Ils
en composent tout le vei'sant méridional en s'étendant de là
jusqu'à près de Ualanlar où ils touchent aux syenites de
l'Atkayassi Uagh, tandis que dans la direction du sud-est
ils forment une longue bande tortueuse qui, à quelques
interruptions locales près, atteint les parages de Balikesri.
Sur plusieurs points du versant méridional de l'Assar JJagh,
comme entre autres à Karabeï Koï dont l'altitude est encore
d'environ 300 mètres, la roche otTre un caractère un peu
anormal, attendu que les petits ci'istaux d'orthose blanche
sont à peine vitreux et se trouvent associés à quelques paillettes
de mica et de petites aiguilles d'amphibole, l'un et
l'autre plus ou moins désagrégés. D'ailleurs, dans les