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296 liOCHE S ÉRUPTIVES.
une hauteur abrupte et presque isolée, à sommet aplati,
nommée Boztepé, qui, selon le savant Anglais, est composée
de trachyte bleuâtre, tandis que d'après les échantillons de
la collection de M. Ilomnmire de Hell, ce serait du porphyre
pyroxéniqne'. Le Boztepé est en partie recouvei't par
un conglomérat tul'acé et de cendres volcaniques ; le premier
renferme beaucoup de cristaux d'amphibole et de
tourmaline".
Entre Trébisonde et Karakaban, situé à une altitude de
1 , 7 4 0 mèti-es, la contrée paraît être composée exclusivement
de trachyte et de basalte, roche dont la dernière se
présente en beaux groupes colonnaires, disposés avec une
admirable symétrie. Le versant méridional du Koulat Dagh,
que l'on franchit pour descendre à Stavros (Istavri), est
hérissé de masses élevées et abruptes de roches ignées et de
roches granitiques, dont W. Ilamiltou ne détermine ni
la composition ni le développement ' ; cependant il nous
apprend qu'à peu de distance au nord de Stavros, ces
roches sont remplacées par des grès, des marnes et des
calcaires plongeant au sud-ouest sous un angle de 35°, et
traversés par de nombreux filons de tmpp''. Les grès s'éten-
Tripolis jusqu'à Trébisonde, est presque exclusivement occupée par des
rocties éruplives. que W. Hamillon se borne mallieureuseinent il qualifier
tout court de roches if/iiées et Impp, mais qui très-probablement consistent
en porpliyre pyroxéniiiue, dolerite et basalte, ainsi qne semblent
d'ailleurs ie prouver les éi:bantilIons de roclies recueillis par M. Houiraaire
de Ilell, tout le long de cette côte.
1. Voy. la Notice susmentionnée de .'M. Viquesnel dans le Bidl. de la
Soc. géol. de France, série, t. Vli, p. 313.
2. Researches in Asia Minor, etc., vol. I, p. 161.
3. Ibid., p. 167.
4. Ibid., p. 168.
CHAPITRE X. ?97
dent jusqu'au sommet de la chaîne qu'on descend par une
pente très-rapide vers Gumuschkhané, le long d'un torrent
qui débouche dans le Kharschout Tchaï. Sur celte descente
les dépôts sédiinenlaires se trouvent bru.=quemenl remplacés
pai- un porphyre trachijliqiie qui continue jusqu'il Gtismuschkhané.
Il est probable qu'il s'agit ici du por|)hyre pyroxénique
que j'ai signalé dans les passages do Gumuschkhané.
En se rendant de Gumuschkhané à Bala.kher, W. Hamilton
trouva tni fragment d'une grosse ammonite, dans les
calcaires qui composent la rive droite du Kharschout
Tchaï, à environ 2 lieues i / 2 à l'est-sud-est de Gumuschk
h a n é ' . Les calcaires sont bouleversés et rejetés en sens
divers par le porp/iyre trachtjlique (porphyre pyroxéuic[ue?),
qui se présente à peu près à 5 lieues à l'est-sud-est de
Gumuschkhané. A une demi-lieuc [)lus loin on traverse une
série de gorges profondes au milieu de dioriles, de Irapp
et d'autres roches ignées, et l'on atteint (à 6 lieues 1/2 au
sud-est-sud de Gumuschkhané) le sommet de la chaîne
que constitue le partage des eaux entre le système hydrographique
du Kharschout Tchaï et celui du Tcharoukh. On
descend de cette chaîne dans une vallée bordée des deux
côtés par des hauteurs calcaires dont les couches sont
tantôt horizontales, tantôt fortement disloquées par les
roches ignées qui percent sur plusieurs points'. Ces calcaires
paraissent s'étendre jusqu'à Balakhei-, cependant W. Ilamillon
ne dit rien sur la composition géologique de la contrée
comprise enire Balakher et Baibout;!. Il est pi'obable
que ce sont les marnes et les calcaires susnientionnés qui
1. Researches in .'isia Minor, etc., vol. I . p. 110. Il n'est pas improbable
que ce soit une ammonite jurassique, car on en a trouvé ii OIti.
2. Ibid., p. 171.
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