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trouvent répandus seulcnjent sur la surface de ces derniers,
ce qui semblerait indiquer que la diffusion dos blocs émenfères
a eu lieu à une époque comparativement très-récente
et postérieure à celle du diluvium.
lin descendant dans la belle vallée de Milas, on la voit
bordée du côté de l'est par un rempart calcaire à contours
arrondis, et du côté du sud-est par uu massif beaucoup
moins considérable se terminant en un plateau '.
Maintenant que nous sommes revenu pour la seconde fois
à Milas, nous continuerons noire marche au sud de cette
ville, en nous dirigeant droit sur le littoral du golfe de Kos,
à travers la chaîne de Licia. Cette coupe aura l'avanlage de
se rattacher immédiatement à celle que nous avions déjà
précédennnent effectuée depuis Yenibazar jusqu'à Milas®.
ce qui fait que de cette manière nous aui'ous une grande
coupe non interrompue joignant la vallée du Méandre au
golfe de Kos.
Lorsque de Milas on se dirige au sud pour se rendre au
village Gulasch, on travei'se sur un espace de 2 lieues une
plaine horizontale, peu boisée', revêtue de dépôts récents
1. C'est sur ce plateau qu'on aperçoit les ruines d'un châloau désigné
dans le pays par le nom de Valchin kalessi.
2. Voyez Roches druptives, p. 32C-332.
3. Cependant les nombreux jardins qui entourent les vi l lages sont abondamment
pourvus d'oliviers, de figuiers, de granatiers, d'abricotiers, etc.,
e t ils renfernient ça el là même de.s orangers.
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et bordée des deux côtés par des montagnes composées de
calcaire bleuâtre dont les couches plongent en moyenne au
sud-ouest. La forme de ces montagnes offre un contraste
ti-anché avec celle des massifs gneissiques qui accompagnent
le géologue depuis Karpouzlu jusque presque dans l'intérieur
de la ville de Milas. Au lieu des contours variés si caractéristiques
pour les hauteurs composées de gneiss, les montagnes
dont il s'agit n'ont que des formes linéaires; elles
sont faiblement boisées et ne présentent que quelques toufl'es
isolées d'oliviers ou de buissons de gattiliers {Vilex acjnus
castus) et de chênes au kermès (Quemis coccifera).
A 2 lieues au sud-est-sud de Milas, on entre dans
une contrée fort accidentée revêtue de dépôts récents, mais
2 lieues plus loin (à 4 heues au sud-est-sud 'le Milas),
ces derniers sont remplacés par un calcaire à fades de
terrain de transition qui, à la vérité, n'occupe c|u'un espace
peu considérable, puisqu'il ne constitue qu'une seule hauteur
et que les dépôts tertiaires reparaissent aussitôt que
l'on a franchi cette hauteur pour descendre dans la plaine
([ui s'étend jusqu'à Gulasch, dont l'altitude est de 270 moires.
Cependant, dans ces derniers parages, les calcaires à
fades de terrain de transition reviennent à leur tour; ils
constituent les premiers contre-forts de la chaîne de Lida,
contre-forts que les dépôts tertiaires masquent tellement que
la roche sous-jacento ne se manifeste que sur des points
très-éloignés les uns des autres. En effet, immédiatement au
sud-est-sud d'Oulasch, cette roche disparaît complètement,
et ce n'est qu'à 2 lieues plus loin, cjue, le long d'un reiitlement
considérable, on la voit se manifester sous la forme d'un
thonschiefer gris cendré, à surfaces soit luisantes soit ternes,
])longeant au sud 2° ouest, sous des angles de 50-00 degrés.
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