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668 TE R t l A I N S DE TIÌANSlTtON.
OU bien ayant ses couches verticalemenl redressées, plissées
ou tordues. Néanmoins, à l'est du rennement qui préseule
cette dénudation du thonschiefer, les dépôts tertiaires remontent
très-liaut le long des pontes des montagnes limitrophes,
dont les sommets seuls laissent apercevoir le thonschiefer
parfaitement à découvert. Celui-ci continue jusqu'au
village Yeni Koï situé à une altitude de 371 mètres, sur un
vaste plateau à surface unie, ayant environ 6 kilomètres de
longueur (du nord au sud)' . 11 est revêtu de dépôts tertiaires
qui ne sont que localement interrompus à une lieue 1/2
au sud-est-sud de Yeni Koï, notamment à l'endroit oii l'on
commence à descendre du plateau, le long du revers méridional
de la chaîne du Lida. Ce ne sont d'abord que des
aCtleurements d'un thonschiefer désagrégé perçant çà et là
à travers les dépôts tertiaires, et plongeant au sud 2"-
18» ouest, sous des angles de 60 à 80 degrés.
Au reste, dans toute cette partie du revers méridional
du Lida, les dépôts lacustres ot les thonschiefer se remplacent
si souvent et à des intervalles si restreints, qu'il
faudrait une carte à très-grande échelle, pour exprimer
cette innombrable série de changements successifs. Je n'en
citerai que quelques-uns. A 2 lieues 1/2 au sud-est-sud de
Yeni Koï, le thonschiefer reparaît et continue des deux côtés
de la vallée du Dermen Sou, pittoresquement encadré entre
des haies de lauriers-roses {A'erium oleander) ; mais à 2 ki-
1. Malgi-é son altitude, le plateau do Yeni Koï est orné d'oliviers et do
figuiers associés aux platanes et aux noyers. L'olivier prospère également
à Geramo, à une altitude de 359 mètres; mais là, du moins, il est placé sous
l ' a c t i on directe de la mer dont finlluence semble généralement être trèsfavorable
à l'olivier, bien qu'en Asie Mineure cet arbre se voie souvent,
non-seulement à des altitu les plus élevées, mais encore à des distances plus
considérables de la mer que celles où il est cultivé en Europe.
-Olila 11 170"
C H A P I T R E IT. 569
lonièires plus loin, sur le sommet d'un renflement, se fait
g voir un lambeau de calcaire
lacustre qui disparaît aussitôt
que l'on a franchi le ren- '
flement pour en gravir un
autre terminé par un plateau
où le thonschiefer cède
de nouveau la place aux dépôts
lacustres ; enfin on descend
du dernier plateau dans
une plaine ondulée ombragée
de pins lariccio, et qui
conduit à Geramo, situé dans
une vallée accidentée où se
dressent de tous côtés les
couches inclinées au sudouest
d'un calcaire gris, compacte
, ayant éminemment
le fades des calcaires des
terrains de transition. Le
diagramme ci-joint facilitera
l'appréciationde celte longue
série d'alternances successives
entre les dépôts tertiaires
et les terrains anciens,
phénomène qui constitue le
trait le plus caractéristique
de la contrée comprise entre
Milas et Geramo, mais qui, je
le répète, ne pourrait être
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indiqué que sur une carte à très-grande échelle.
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