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sente en gros blocs arrondis, entassés les uns sur les autres,
qiu' occupent tout le versant nord-ouest de celte portion de
la cliaîne du Kartal Dagli ; mais les roches syénito-granitiques
disparaissent sous les dépôts lacustres et diluviens qui
revêtent la plaine de l'Akbounar Sou, limitée au nord-est
par le Karlal Dagh et au sud par la longue chaîne de kodja
Uagh, dont l'extrémité nord-ouest porte le nom de Sariboulak
Dagh. Ce dernier massif a moins le caractère d'une
monlagne que celui d'un vaste plateau élevé; il est dirigé
en moyenne du nord-ouest-nord au sud-est-sud, et sa plL
grande largeur du nord au sud est d'environ 3 lieues; son
versant nord-esl descend dans la plaine d'Akbounar par une
pente tellement douce qu'on franchit cette dernière presque
sans s'en apercevoir. La surface du plateau terminal de
Sariboulak Dagh, plateau dont l'altitude est d'environ
1,200 mètres, est assez unie et seulement çà et là hérissée
de quelques rochers de syénite et de granite. Le versant
sud-est est sillonné de collines arrondies ou coniques de
syénite ou de granite rougeâtre, gris-blanchâtre ou noir.
Ces hauteurs se dressent non-seulement le long du plan
incliné qui constitue le versant sud-est du Sariboulak
Dagh, mais elles s'avancent assez loin (sur un espace d'environ
2 lieues du nord-est au sud-ouest) dans la plaine qui
se déploie au pied de ce versant en s'étendant jusqu'aux
parages limitrophes du Grand Lac Salé, en sorte que toute
cette portion de la plaine peut être considérée comme appartenant
au versant sud-est du Sariboulak Dagh; ce n'est
qu'en se rapprochant davantage du Grand Lac Salé que
la plaine se trouve exclusivement occupée par les dépôts
sédimentaires. Vu de cette plaine, le Sariboulak Dagh
se présente d'une manière moins uniforme que lorsqu'on
• l' M -.
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c i i A P i r n E XIV. 3-Ö
l'aborde parle versant opposé (nord-est). D'ailleurs, sa portion
occidentale paraît être beaucoup plus accidentée que sa
portion orientale. Au nord-ouest il se termine par une saillie
pointue.
La chaîne du Kodja Dagh dont, comme je l'ai déjà dit,
le Sariboulak Dagh n'est qu'une prolongation septentrionale,
porte, à l'instar de ce dernier, des noms très-dilTérents selon
les localités. Ainsi, dans la proximité du village Akbounar, la
portion du massif syénitique au pied duquel est situé le village
s'appelle Karasener Dagh, tandis que les hauteurs qui
constituent le bord opposé de la vallée sont désignées par le
nom do Payam Beli.
De même que le Sariboulak Dagh, la chaîne du Kodja
Dagh est couronnée de plateaux étendus du haut desquels
les collines de grès et de conglomérats qui bordent la rive
nord-est du Grand Lac Salé, apparaissent comme une bande
très-étroite et assez basse, comparativement aux massifs
syénito-granitiques auxquels elle sert de lisière inférieure.
De plus, chacune de ces zones est caractérisée par une
teinte particulière qui établit entre elles une ligne de démarcation
fort tranchée; la zone syénito-granitique ayant des
teintes claires, tandis que celle des grès et conglomérats
est coloriée en rouge. Enfin, les deux bandes parallèles se
trouvent séparées par des vallées dirigées on moyenne du
nord-ouest au sud-est, c'est-à-dire dans le sens de la direction
des rangées de hauteurs qui constituent ces bandes.
Le rempart syénito-granitique de Kodja Dagh se renfle
graduellement de l'ouest à l'est en formant une surface
hérissée de cônes et de masses pointues et sillonnée par des
vallées peu profondes. Cette vaste et belle région figure au
nombre des ïaïlu les plus salubres et en même temps les