I I
t
It
8 S l i O C H l i b K l U P T l V l i S .
ci se montrent aussitôt que l'on quitte Ouloubourlu pour se
diriger sur Diner*.
Entre Isbarta, lioulclour et Agiasan, W. Hamilton
signale deux localités trachytiques : l'une le long du revers
septentrional du massif d'Aglasan couronné par les magnifiques
ruines de Sagalassa'-, et l'autre au nord-est de Bouldour
tout autour du village Kadekii, oii de gigantesques
massifs de tufs poiiceux (piimacioiis luff) à couches légèrement
inclinées au nord-est reposent sur des marnes cal-
IV.
Au noi'd-est du domaine trachytique d'Afioun Karaliissar
se trouve celui d'Angora. Il est représenté par un noyau
trachytique occupant à peu près la portion centrale du plateau
élevé sur lequel se trouve la ville d'Angora. Ce n'est
que dans le nord-ouest et nord-est-nord que ce noyau trachytique
acquiert un grand développement, en remontant
au delà de la vallée du Tchibouk Tchaï; par contre, à l'est,
au sud et à l'ouest, il n'a qu'une expansion fort restreinte,
étant serré de près par les serpentines et surtout par le terrain
tertiaire inférieur qui, ainsi que nous le verrons quand
nous nous occuperons de ce terrain, perce à 2 1 /2 lieues au
nord-est d'Angora, sous forme de marnes blanches, de dessous
les trachytes, dont l'action sur les dépôts éocènes limitrophes
est d'ailleurs très-remarquable, parce que nous
1. liesearches in Asia Minor, vo!. M, p. 363.
2. Ihid., vol. I, |). 48B.
3. Ihid., p. 494.
C I I A P I T L i l i m . Si)
veri'ons que, dans la proximité immédiate des trachytes
d'Angora, les dépôls éocènes ont leurs couches diversement
disloquées, tandis qu'à mesure qu'on s'éloigne des roches
éruptives, et notamment dans la direction de la vallée du
Mourtad Sou, la straliticotion du terrain tertiaire inférieur
devient de plus en plus horizontale ; ce qui n'empêche pas
que, dans la même vallée, on voie des dépôls éocènes reposer
sur les trachytes en couches également horizontales.
Bien que le domaine trachytique d'Angora ne présente que
dans les directions de nord-est-nord et nord-ouest une surface
non interrompue très-considérable, cependant plusieurs
petits groupes trachytiques, situés au sud-est-sud et au sudouest
du massif trachytique central et séparés de celui-ci par
des dépôts sédimentaires plus ou moins étendus, peuvent être
considérés jusqu'à un certain point comme se rattachant à
ce noyau. En conséquence, après avoir caractérisé la roche
qui compose le massif même de la ville d'Angora, nous passerons
successivement en revue les groupes trachytiques isolés,
situés au sud-est, au sud et au sud-ouest d'Angora, c'està
dire ceux de l'Elma Dagh, ceux de la vallée duTabak Sou
et ceux de la contrée comprise entre Angora et Sevrihissar,
et nous terminerons par l'étude de la vallée du Tchibouk
Tchaï l'examen du domaine trachytique ainsi délimité.
Les imposants massifs trachytiques qui entourent d'une
manière si pittoresque la ville d'Angora sont composés d'une
pâte violette ou brun rougeàtre. quelquefois de texture un
peu poreuse, renfermani des cristaux d'orthose vitreuse qui
T j