plus simple, dans un entourage de huit lobes avec la
légende pieuse :
eXZÏLmKBirflVR : IR : GLORI7T :
Le type du noble subit de nombreuses modifications
au cours de sa longue existence sur le numéraire anglais.
Il en disparut tout à fait sous Jacques I (i6o3- i 6 a5).
Sous Henri VII (i485- i 5o9) et ses successeurs, le noble
s’appela aussi ryal. Il conserva le nom seul de ryal
à partir d’Élisabeth ( i 5 5 8 - i 6 o3).
Les belles monnaies dont nous venons de parler
furent copiées en Flandre. Le duc de Bourgogne,
Philippe le Hardi, comté de Flandre ( i 384" i 4°4), fit
forger des nobles, des demi-nobles et des quarts de
noble au type employé par Édouard III. Jean sans
Peur, fils et successeur de Philippe leHardi (1404-1419),
nous a laissé un noble d’or aux mêmes empreintes, et
nous connaissons de Philippe le Bon, fils et successeur
de ce dernier (1419-1467), des nobles et des deminobles
semblables.
En Brabant, furent émis à Malines, du 21 novembre
1488 au 24 décembre 1489, des demi-nobles d’or
portant le nom de Philippe le Beau, encore mineur, sous
la tutelle de son père Maximilien, roi des Romains.
Des nobles et des demi-nobles à des types semblables
furent également frappés en Hollande sous la minorité
de Philippe le Beau.
Les types de ces nobles et demi-nobles diffèrent assez
de ceux employés alors en Angleterre par Henri VI
(1422-1461, rétabli de i 47° “ I/Î7 1)- '
Édouard IV ( i46i - i 483) J ëmit’ en les Pre"
.miers nobles à la lose ou ryals.-Ces nobles à la rose, dont
la croix du revers est sensiblement différente de celle
employée sur le revers des anciens nobles, portent sur
le bateau, une rose, symbole d’Edouard IV.
Le type du noble d’or disparut du numéraire flamand
avec Philippe le Bon, pour faire sa réapparition de i 5 8 i
à 1583 sur les espèces municipales émises par la ville de
Gand révoltée contre l’autorité de Philippe II. Droit et
revers sont à peu près les mêmes que sur le numéraire
des comtes de la maison de Bourgogne, les légendes
seules ont changé. L’on connaît des nobles, des demi-
nobles et des quarts de noble de cette émission.
Nous trouvons encore à la même époque des nobles et
des demi-nobles semblables pour la Gueldre etZutphen,
pour la Zélande, pour Utrecht, des nobles pour la Hollande
et la Frise, des nobles, des demi-nobles et des
quarts de noble pour l’Overyssel. Ces pièces qui portent
rarement le nom de Philippe H, sont quelquefois datées.
La ville de Campen nous a laisséun demi-noble analogue.
Cette dernière pièce porte, au droit, la légende :
MON- AVR- C IVI- CAMPEN- VALO- FLAN
Marie de Brirneu, épouse de Charles de Croy, prince
deChimay, fit frapper monnaieà Gorinchem,après i 58o,
en qualité de comtesse de Megen. On connaît d ’elle deux
nobles variés, aux types du premier noble anglais
d’Édouard III.
Édouard III émit, à partir de 1351, des gros, des demi-
gros et des quarts de gros en argent, ressemblant beaucoup
aux célèbres esterlins à la tête de face frappés dès
Édouard I. Le buste couronné du roi, de face, se trouve
au droit dans un entourage de neuf lobes et est entouré
d’une légende donnant les noms et titres du souverain.
La grande croix pattée du revers, entourée de trois
globules dans chacun de ses angles, coupe deux légendes
concentriques. Celle de l’extérieur est :