renseignement aui- les jetons,: frappés pour la seigneurie
de Walcheren et sortis de cet atelier. Nous avons fait
des recherches dans les archives des Etats dans le but
d’y découvrir quelques indications sur ce sujet. Les
comptes du «Polder Walcheren», qu’il nous a été
donné de retrouver sont assez complets (i). Cependant,
ce n ’est qu’en , j 5 1 9 , que ces documents font mention de
l’achat de jetons.
L’île de Walcheren était divisée en quatre « waterin-
gen », c’est-à-dire en quatre circonscriptions comprenant
chacune les digues, les canaux, les conduites d’eau se
trouvant placées sous la même direction. Elles étaient
dénommées watering de l’Est, du Nord, de l’Ouest et du
Sud. L’Oostwatering ou Watering de l’Est était administré
par un intendant particulier, tandis que les trois
autres wateringen n’avaient pour leur ensemble qu’un
autre administrateur de même genre. Deux comptes
devaient en conséquence être vérifiés annuellement :
celui des trois wateringen réunis et celui de l’Oostwate-
ring. Cette vérification avait lieu en présence des membres
du Bureau administratif du « Polder Walcheren »
et des auditeurs des comptes.
Comme nous venons de le. dire, la première mention
d’un achat de jetons en cuivre date de iô ig . Elle est
ainsi conçue :
Betaelt: voir een pont leg- Payé pour une livre de jetons
penningenommedeserekeninge pour faire ce compte. XII gros,
mede te leggen. XII grooten.
(1) .Les cpmptes du Polder W^lçheren ». sont étudies actuellement par
M, G. .de Waard, adjoint aux archives, de .l’État à Middelbourg. Ce savant a
eu l ’extrême obligeance de copier, sur notre demande., tous les. articles des
comptes se rapportant à l’achat de jetons. Nous lui adressons ici tous nos
remerciements.
Quantité d’articles identiques sont mentionnés dans
les comptes (1) des « wateringen », comme nous l’écrivait
M. C. de Waard, fonctionnaire aux archives de
l'État à Middelbourg.
En voici deux autres exemples :
C o m p t e d e l ’ O o s t - w a t e r i n g
d e l ’a n n é e ; 5 4 7 :
* B e t a e l t v o i r e e n p o n d t l e g - « P a y é p o u r u n e l i v r e d e
g h e l t s d i e n e n d e t e r c a l c u l a t i e j e t o n s a f i n d e c a l c u l e r c e
d e s e r r e k e n i n g e . X I I I I g r o s . » c o m p t e . X I I I I g r o s . »
C o m p t e d e s t r o i s w a t e r i n g
e n u n i e s d e l ’a n n é e t 552 : •
« B e t a e l t v o i r t w e e p o n t « P a y é p o u r d e u x l i v r e s d e
l e g h g e l t s d i e m e n n a e r o u d e r j e t o n s e m p l o y é s d ’a p r è s u n e
c o s t u m e n b e h o u f t t ô t c a l c u l a - a n c i e n n e c o u t u m e p o u r l e c a l -
t i e d e s e r r e k e n i n g e . I I s c h e l l i n - c u l d e c e c o m p t e I I e s c a l i n s e t
g e n , I I I I g r o o t e n . » I V g r o s . »
Les comptes de 1567 font, pour la dernière fois, allusion
à l’achat de livres de jetons. Annuellement on ne
dépensait que quelques gros, 28 au plus, à acheter ces
instruments de compte. En tous cas, en on en
possédait suffisamment pour faire le calcul, puisqu’on ne
jugea plus nécessaire d’en acquérir. L’usage de se servir
de jetons continua ensuite pendant beaucoup d’années
Jusqu’à cette époque la seigneurie de Walcheren se servit
de pièces, frappées probablement à Nuremberg (2) ou en
(1) Les articles d’achat de jetons se trouvent entres autres dans les comptes
de la watering du Nord des années i 5a i, i522f;i524, i5 2 5 ; dans celles de
la watering de l’Ouest des années i 52 i (xm gros), i 522 ( x i i gros), 1524
(x i i gros), 1525 (xngros), 1526, 1527 et 1 6 2 8 (xmi gros), etc. (Communication
de M. C de Waard).
(2) Si l’on admet qu’un jeton de Nuremberg pèse 4,5 grammes, il y en
avait ± 110 dans une livre d’Amsterdam et ; £ 104 dans une livre de Mid-
delbourg et d’Anvers.