Ce service important comprend non seulement les
ateliers des médailleset de gravure, mais aussi les ateliers
auxiliaires, nécessaires pour les besoins quotidiens
de la monnaie, tels que l’atelier mécanique, l’atelier de
menuiserie, une forge, etc.
Dans l’atelier des médailles, quatre presses à friction
sont destinées à frapper les médailles; une cinquième
presse enfonce les coins des monnaies et médailles.
D’autres machines découpent les flans, étirent les fils
métalliques, etc. L’atelier de gravure possède deux tours
à réduire de Wagner, et un troisième de Bernert. Ils
donnent un minimum de réduction de 1/9« du modèle.
Tous les coins des monnaies et médailles et les poinçons
de garantie, achevés dans les ateliers de mécanique et
dans celui de gravure, sont chauffés pour la trempe dans
cinq fours à moufle. Dans les ateliers des médailles et
auxiliaires sont installés 85 différents mécanismes. Une
seule machine à vapeur verticale de 25 chevaux, met
en mouvement tous les mécanismes des ateliers des mé-'
dailles et auxiliaires. Cent ouvriers sont occupés dans
ces ateliers et dix graveurs travaillent dans l’atelier de
gravure.
L’atelier des médailles frappe des médailles en or et en
argent, au titre de 990 millièmes, en cuivre pur et en
bronze. La fabrication d’une médaille en or est achevée
par le mat que lui rend une sableuse. La médaille en
cuivre est teinte en couleur brune et passe aussi par la
sableuse. G’estla médaille d’argent et, depuis 1908, celle
de bronze, qui demandent pour leur achèvement le
travail le plus minutieux, et passent par des procédés
chimiques leur donnant une belle patine.
La plus grande quantité des médailles durant les dix
dernières années a été préparée en 1906, savoir 671,113
médailles pour 2,280,762 francs (855,285 roubles). En
moyenne, l’atelier frappe annuellement :
En or. . . . 7, i 55 médailles.
En argent . . 74,8o3 —
En bronze . . 94,467 —
En cuivre . . 83,36o
Total, 259,785 médailles, pour 1,336,985 francs
(5o i ,369 roubles).
55 coins de médailles et 25,240 coins de monnaies sont
fabriqués en moyenne annuellement.
L’atelier degravureest chargé de préparer les poinçons
pour la garantie des objets d’or et d’argent, sur les
demandes de l’Administration de garantie de l’Empire.
En 1908 ont été fabriqués 9,282 poinçons, et en 1909,
3,442 poinçons. Depuis 1908 un nouvèau dessin a été
adopté pour nos poinçons. Ces images, enfoncées sur les
poinçons en creux, présentent des combinaisons des
chiffres, pour l’indication du titre, et de différentes
marques conventionnelles, présentant le plus souvent
une minuscule tête de femme, en profil, de la grandeur
de 3/4 de millimètre, quelquefois La contrefaçon des
marques degarantie, frappées avec ces poinçons nouveaux
est devenue plus difficile. La vérification de ces marques,
dans des cas douteux, est aussi imposée au service des
médailles.
Le musée adjoint à ce département contient près de
3,6oô coins de médailles et près de 2,o5o coins de monnaies,
une quantité de nos médailles, plusieurs chefs-
d’oeuvre de l’art de la médaille français, etc. Dés modèles
en plâtre et en fonte, de même que d’autres objets
exposés au musée donnent au visiteur une idée com