S e c tio n d 'a r t d e la m éd a ille .
Président, M. R. Bosselt ; vice-président. M. F. Màze-
rolle.
Siègent en outre au bureau : MM. E. Dé Breyne, secrétaire
; M. A. de Witte, président de la Commission d’organisation
et M. Tasset. Quarante-cinq membres sont
présents.
La séance est ouverte à 9 heures.
M . L a t ic h e f e résume son mémoire sur l ’a rt de la
médaille en Russie. Il soumet à l ’appréciation de l ’assemblée
une série de 19 médailles russes.
M. d e W it t e est heureux de voir que l’a rtd e la médaille
n ’est pas aussi négligé en Russie qu’il le croyait.
M . M a y e r donne quelques détails au sujet d’un jeune
artiste allemand,Henri Ehehalt, dont il afacilité les débuts.
H soumet à l ’appréciation de l ’assemblée deux médailles
intéressantes,oeuvres de son protégé. Il désirerait les voir
figurer au Salon de la Médaille.
M. de Witte engage M. Mayer à demander à M. lé
Commissaire du Gouvernement allemand l’autorisation
d’exposer ces médailles.
I l résume ensuite son mémoire sur la médaille en
Belgique depuis 1830. Il constate, en terminant, que la
Société hollandaise-belge des Amis de la médaille d’a rt a
rendu de grands services aux artistes. (Applaudissements
prolongés.)
M . M a z e r o l l e , après avoir rappelé en quels termes
excellents M . de Foville a parlé de la rénovation de la
médaille en France, expose brièvement dans quelles conditions
elle s’est produite et comment la célèbre médaille
de Naudet, par Ponscarme (1867), en a été le point de
départ.
La communication de M. Mazerolle est accompagnée
d’un essai de bibliographie comprenant le relevé des principaux
articles publiés sur les médailles françaises com
temporaines et sur leurs auteurs.
Personne ne demandant à faire des observations sur le
mémoire de M. F r e y Die Schweizerische moderne Médaillé,
M. de Witte développe quelques idées pratiques
sur la façon d’inspirer le goût de la médaille au grand
public.
Selon M. Bosselt, il faut que tout d’abord les médailles
soient bonnes, qu’elles soient gravées par des artistes de
talent, et que l ’on n ’offre pas des prix dérisoires aux
médailleurs.
M. d e W it t e croit que la meilleure méthode, dans les
circonstances actuelles, consisterait à créer dés sociétés
d’amis de la médaille. Ces sociétés ne doivent pas nécessairement
éditer des oeuvres de tout premier ordre, mais
il importe qu’elles encouragent les jeunes artistes sculpteurs
de mérite à s’essayer dans l’a r t de la médaille.
En effet, peu d’amateurs commandent des médailles aux
jeunes artistes, et le gouvernement ne s’adresse directement
qu’à des médailleurs connus; de là des concours
restreints d’où les débutants sont exclus. Les sociétés
d’amateurs doivent permettre à ceux-ci de se produire/
tout en s’adressant parfois aussi à des artistes en renom.
M. d e W it t e prie ses confrères étrangers de donner
quelques détails sur les sociétés d’amis de la médaille et
sur la situation des médailleurs dans l6urs pays.
M. P a b lo B osch dit que des amateurs d’a rt ont fondé
une société d’excursions à Madrid, en 1892, afin de pouvoir
admirer tous les monuments qui existent en Espagne;