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pièces de monnaies, copiant leurs types, en les martelant
sur des barres cylindriques échauffées, de bronze. Des
monnaies incuses se trouvent parmi les monnaies d’argent
de petit module du groupe de Biatec et de Tôtialu et
parmi celles des eravisques. Les imitations des serrati
sont rarement dentelées. La double frappe, quelquefois
alternant sur les deux faces, est assez rare, mais pourtant
connue. Le musée national hongrois possède des pièces
fourrées de plomb et de bronze ou cuivre, avec pellicule
en argent (variantes du n° 9787 de l’atlas). Plusieurs
exemplaires du n u 9901 de l ’atlas, provenant de la dite
trouvaille de Ràkos, ont un point Central en relief sur
l ’avers. Les flans sont pour la plupart coulés; on
distingue quelquefois le reste de la couture. On a
découpé aussi les bords du flan, après la frappe, à ce qu’il
me semble, pour ajuster le poids, des monnaies boïennes
d’or trouvées à Nàdasd. Quelques monnaies très épaisses,
provenant en partie de la Péninsule balcanique étaient
frappées sur des gouttes d ’argent, ou flans globuleux.
Un exemplaire du n° 9482 de l’atlas, trouvé à Harka
(comté Sopron), permet de distinguer clairement sur le
revers le vestige de l’ouverture du moule strié à l’intérieur.
(Comparez, s’il vous plaît, la fig. 12, pl. YI, de la
Revue Numismatique, 1907, et les nos g485-g486 de
l ’atlas.)
Des contremarques sont fréquentes sur les imitations
des monnaies de Philippe. J ’en ai fait connaître une série
de 88 différentes [Jrch. Èrtesito, XXI, p. 4 18, fig. 6.)
J ’ai mentionné plus haut deux espèces (voir notre fig. 4)
du groupe d’Audolèon, dont tous les exemplaires portent
constamment des contremarques analogues.
On contrôlait aussi les monnaies, par peur des pièces
fourrées, par des entailles de forme triangulaire allongée,
ou bien par 1 à 3 coups de petits poinçons ronds. On
courbait aussi les monnaies de grand module, et parfois
on perçait le centre de la monnaie par un grand trou
quadrangulaire dans le même but. La trouvaille de Kis
Szederjes, consistant en 3g tétradrachmes de la première
région de Macédoine et de 128 de Thasos, en partie de
fabrique rude, nous offrait toutes ces modalités decontrôle
énumérées ci-haut, etseulement 4 pièces sur 167 n ’étaient
pas endommagées de la sorte.
Le titre de l’argent des monnaies barbares est, en
général, haut. Quant à l’or, celles de Jalirendorf et de
Nagybiszterecz sont un peu pâles; des analyses sont
encore a faire. L argent de quelques espèces ultérieures
est fortement allié. Telles sont les susdites monnaies
provenant des trouvailles de Kozarevac, Sz. Gyôrgy et
Velem, puis les espèces : B l a n c h e t , Traité, fig. 5 i6 ,
le n° 9842 de l’atlas, notre figure 2 et celle de la Revue
Numismatique, T907, p. 179, n® 2. Des monnaies
n° 9608 de 1 atlas ne contiennent que 25o millièmes
et celles des Scordisques (fig. 2) seulement 3oo millièmes
d’argent. Quant aux analyses faites, voir le Numism.
Zeitschrifi. XVI et XVII, et le Z e its c h r ififü r Ethno-
logie, 1909, p. 461.
On connaît des exemplaires sporadiques, frappés en
bronze,, des monnaies de Nonnos (saucé ou bien fourré
et dépouillé, avec légende rétrograde), puis des petites
monnaies du même groupe, ensuite des monnaies des
Cotini, de celles de Nemet (potin, contenant 5/6 de
cuivre et 1/6 d’étain).
Par contre, j ’ai constaté(voir aussi plus haut) la frappe
systématique et en masse des monnaies en bronze de
1 espèce représentée par notre figure 1, dont le poids
moyen de 266 pièces, pesées par moi, est dé 7 gr. 3o;