1478 — 3a gr. en mon. pol. = 3 i . 3 6d’arg.fin = i : 8.96
1496— 3o — — =a i .6a — = 1 : 6.17
i 5o3—3o — — - 3 3 . 5 7 — = I : 6 44
i 5o5 — 3a — — —a4 .o8 —» = 1: 6.87
i 5o5 — i /5 d’un marc fin —37.50 — —1:10.71
Le ducat hongrois était au XV® siècle en Pologne une
monnaie purement commerciale ; c’est pourquoi tout le
monde désirait que son prix fut uniformisé et constant.
Une si grande oscillation et fluctuation de prix et de la
valeur a révolté enfin la noblesse, qui dans la deuxième
partie du XVe siècle commença à rivaliser avec les villes
dans la domaine du grand commerce. Nous savons que,
après la restitution, en i 454. de villes prussiennes à la
Pologne, et surtout de la ville de Danzig, ce port com-
lûença à concentrer tout le commerce polonais, surtout
celui du blé. On a compté qu’en i 49° on a exporté par
Danzig 24)585.89 tonnes de blé, en i49C i 4 )8 i 3 . i 4
tonnes, et en 1472, 25,724-33 tonnes de blé (1). On a
payé le blé avec de l’or, et celui-ci était presque entièrement
aux mains de la noblesse, qui, à cette époque, était
l’unique classe productrice dans le pays.
La tendance de l ’affermissement du prix des ducats se
manifesta pour la première fois pendant la diète à Piotr-
kow en 1496. La noblesse s’affranchit alors des douanes
et des autres contributions qui grevaient l’exportation
de ses produits et fixa le prix du florin d’or à 3o gros
en monnaie polonaise. Comme nous le voyons, ce
prix est très bas : la somme de 3o gros en monnaie du roi
Jean-Adalbert(i492-i5o2) contient seulement 21.62 gr,
d ’argent fin et correspond à peine à six fois la valeur d’ar(
1 ) L a v f f e r . Dawçigs Schiff- undWaarenverkehr am Ende des X V Jahrh.
gent. Malgré cela, cette évaluation se ma intint pendant
quelques années.
Cette constitution de l’an i 49^ esf d’ailleurs extraordinairement
importante. C’est elle qui a introduit pour
plusieurs siècles en Pologne l’idée du florin comme
quantité de 3o gros. Plus tard, le prix du florin d’or
s’éleva en croissant toujours, et cependant l’idée de calculer
3o gros par florin resta la même jusqu’au XIXe
siècle.
Naturellement, le roi et la noblesse savaient bien que,
pour se tenir au prix fixé du florin d’or, il faudrait d ’abord
réformer la monnaie du pays et la maintenir à une hauteur
convenable. Pendant le règne du roi Adalbert ( i492-
i5 o i) on n’a pas réformé la monnaie : ce sont des
guerres et rapports politiques et, d’autre côté, les malversations
du grand-trésorier Kurozwencki, qui empêchèrent
la réforme. Pendant le règne du roi Alexandre
(i5o i- i5o6) on a beaucoup discuté sur l’amélioration de
la monnaie (1), mais on n ’a pas pris de résolution. Les
demi-gros se frappaient toujours au titre ancien du roi
Adalbert. Mais il y a certains efforts vers la réforme et
certains essais dans cette tendance. Les essais pareils sont
le gros large et le florin rouge.
Le ducat du roi Alexandre représente sous la couronne
Fig. 2.
Reconstruction d’après la description de Köhler, faite vers 1840.
(1) Volumina legum polon. Tome I.