être substitué à Giraud. Raimbaud, Bertrand-Raimbaud
et Raimbaud-Guiran de 1184 et de 1198 doivent être
réunis à Ros taing d’Àgoultde 1214. Cet exemple témoigne
des difficultés inhérentes aux recherches généalogiques
pour des époques aussi lointaines. Nous trouvons, enoutre,
au mois d’avril 1190,comme témoins : « Raibaudus Gui-
» ranni, Ra. de Agot, Rai. de Agout » (1). Les deux
derniers noms doivent être interprétés par Rostaing et
par Raimbaud. Chauza aurait eu cinq fils au moins de son
premier mariage, Raimbaud d ’Agoult, Bertrand-Raimbaud,
Rostaing d’Agoult, Raimbaud Guiran et Guiran de
Simiane (2).
Quoi qu’il en soit,la mise en oeuvre de divers ouvrages
et des textes ayant échappé jusqu’à présent à l’attention
des auteurs ayant étudié cette maison d ’Orange. 11e permet
pas de résoudre toutes les difficultés inhérentes à sa
généalogie.
Giraud de Aurengia (x i 36) pourrait être issu du mariage
de Tiburge I avec Giraud Adhémar, comme on l’a
proposé, à cause de l’adoption du prénom Geraldus.
Quant à Pierre de Aurasica vivant en 1138, au frère
Etienne de Aurasica, encore en vie en 1155, à Brémond
de Aurasica (1201) et à N... de Aurasica (12ig \ leur
place dans une branche quelconque de la maison
d ’Orange ne paraît pas pouvoir être justifiée.
Raimbaud III, fils de Tiburge I, légua ses biens à :
i° son beau-frère Bertrand de Baux et aux enfants de ce
(1) G u il l a u m e , Chartes de Durbon, etc , n° 184. Ce cartulaire prouve
qu’Etienne d’Orange vivait encore en 1155 (n° 38). Le procurator de l’évêque
de Gap se serait appelé Aurasica. {Ibid-, n° 359). Il ^aut rectifier en N ... de
Aurasica, probablement, quoique le document soit original.
(2) On pourra rapporter cette nouvelle théorie des meilleures généalogies,
récentes ou non, des maisons d’Agoult, de Simiane et de Sabran; la simple
énumération des titres de ces généalogies nous entraînerait trop loin.
dernier: 2° Adhémar de Murviel et à ses enfants, etc.
'( i i i73)(i ). Antérieurement à 1217., Raymond d ’Orange,
frère supposé de Raimbaud IV, aurait consenti diverses
donations à l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, et notamment
l’abandon de la moitié d’Qrange conjointement
avec sa tante Tiburge (2). Ce personnage est hypotlié-*
tique, car il n’est mentionné que là, et dans le texte conforme
publié par Nicollet il n’est nullement question de
lui. Peyresc a dû imaginer ce Raymond.
Diverses difficultés se présentent au sujet de la donation
à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dueà : aTibun-
» gis de Aurasica, Jilia quondam FCillelmi de Aura-
» sica et uxor olim Haimbaudi Guiranni et amita istius
n Haimbaudi de Aurasica, et Haimbaudus de Aurasica,
» filius quondam FTillelmi de Aurasica et filius Cause »
(23 août 1215) (3). Tiburge, fille de Guillaume I et veuve
de Raimbaud Guiran, était la tante paternelle du donateur
RaimbaudIV, fils de feu Guillaume II et de Chauza.
La bulle de l’empereur Frédéric II confirmant, à la date
du 4 février 12x7, l’acte précédent, renferme une donnée
de plus : » PCillelmus de Aurasica, pater prefate
» Tiburgis et avus dicti Raimbaudi » (4). Guillaume 1,
père de Tiburge II, était le grand-père de Raimbaud IV.
Guillaume de Montpellier, devenu Guillaume I
d’Orange, eut deux filles, Tibui’ge et Tiburge ou Tibur-
gette. Tibui’ge, mariée à Bertrand de Baux, mourut
avant le i 4 août i2 i5 (5). Il ne saurait être question
d ’elle. On ne saurait non plus supposer une troisième
(1) Barthélémy, op. cit., p . 18.
(2) I b id , p. 49. Selon Barthélémy, la confirmation impériale serait de
septembre 1216,
(3) N i c o l l e t , ibid, p. 282.
(4) Ibid., p. 285.
(5) B a r th é lém y , p . 48.