de fonte. Il recherche la sincérité et la simplicité ; il
n?aime pas le monumental qu’on veut enserrer Sur une
plaquette; par contre, il a un penchant mesuré pour
l’élément pittoresque. Il entame hardi ment les problèmes
les plus ardus et nous lui faisons un pronostic favorable.
Étienne Csillag, qui se consacre depuis quelque temps
exclusivement à l’art de la plaquette, est un des plus
assidus parmi nos jeunes artistes. Il cherche à remplir
ses plaquettes avec de grandes formes.
Nous nous promettons beaucoup d Étienne Gaaly un
jeune statuaire qui vit à Munich et dénote de bonnes
qualités qui perceront au grand jour lorsqu il pourra se
vouer à un travail systématique.
Il y a encore de nombreux sculpteurs hongrois éminents
qui ont modelé de bonnes plaquettes et mériteraient
d’être appréciés ici. Mais la place nous manque
et nous devons nous contenter de mentionner simplement
quelques noms. Ce sont Marc Vedres, Jean Csiszér
de Zsâkod, Jean Istok, Ladislas Gôrôntsér, Eugène
Mester, JulesBetlen,Guillaume Fémes-Beck,MmeTétcs-
Stricker.
Cette série assez considérable, prouve que l’art de la
plaquette s’est acclimaté en Hongrie et qu’il y va au
devant d’un bel avenir.
Budapest. i. ■
L a d is l a s d e S ik l o s s y .
QUE SERA LA MÉDAILLE CONTEMPORAINE ?
De plusieurs côtés on se plaint avec raison du manque
dé caractère de la médaille contemporaine, c’èst-à-dire
dë la médaille frappée avec des coins fabriqués par des
moyens mécaniques d’après un modèle en grand. On
sentira cette absence de caractère en mettant des médailles
modernes à côté de beaux spécimens de différentes
époques antérieures.
L’impression n’est pas seulement une autre, provenant
de la différence des, époques, c’est décidément une
sensation de désapprobation, de critique. Il n ’en émane
ni force, ni jeu de lumière et d’ombre, ni grandeur
comme des oeuvres d’autrefois. Il serait bien inutile de
discourir là-dessus, tout le monde en conviendra.
Aussi n’est-ce pas ce point là que je désirerais discuter,
mais plutôt les causes de cette décadence en rapport
avec les opinions que d’autres ont émises à ce sujet
et ensuite la possibilité d’y remédier sans, retourner à
certains procédés primitifs que beaucoup voudraient
bien nous imposer.
Ceux qui blâment là médaille moderne observent très
justement que c’est la mâchine à réduire qui accomplit
la dégradation de l’oeuvre d’a rt; cependant, on en tiré
la conclusion très douteuse que par' ce moyen toute
réussite est impossible.
Cette opinion s’appuie à tort sur le principe que :