Toutefois nous devons faire observer que les résultats
obtenus avec des coins à creux peu profonds, ne sont pas
identiques à ceux que nous venons de résumer. Dans un
flan battu entre un coin à creux faible et un coin plat, il
ne se forme pas de plissement et la zone de moindre
densité affecte la forme d’un Y (fig. 5),
/ \
Fig- 5.
Si le flan est battu entre des coins offrant tous deux des
creux de faible profondeur dans l’axe l’un de l’autre,
les couches centrales du flan sont les plus renflées (fig. 6)
sans qu’il se soit formé de double plissement central
comme dans la figure 3 . Ici la zone de moindre densité
affecte encore la forme d’un X comme précédemment
( f ig - 4 )
F ig . 6 .
Nous ne dirons que peu de chose des expériences que
nous avons faites antérieurement concernant les déplacements
latéraux du métal pendant la frappe (i).
Pour nous rendre compte du déplacement relatif des
différentes couches, nous avons procédé de la façon sui(
î) Voy. Rapport du commissaire des Monnaies, année 1903.
vante : un flan de cuivre bien recuit a été scié en deux
suivant un diamètre et, sur la tranche d’un des demi-
disques, nous avons tracé à la scie des traits perpendiculaires
très fins et très rapprochés les uns des autres. Les
deux demi-disques ont été rapprochés et soumis à la
frappe entre les deux coins à creux annulaires.
j>
F ig . 7.
Par l’examen des traits de scie (qui étaient reproduits
en relief sur l’autre demi-disque), 011 peut suivre très
aisément le déplacement relatif des couches aux différentes
profondeurs. On constate que le métal voisin des
surfaces ne subit pas de déplacements latéraux1 ou n’en
subit que fort peu. Ce sont les couches centrales, les
couches profondes qui se déplacent le plus pour s’écouler
dans les espaces libres et d ’autant plus qu’elles rencontrent
moins de résistance. La résistance est. ici
représentée par des courants métalliques de sens contraire.
Si les deux efforts sont de même intensité, le
métal ne se déplace plus latéralement,, mais suit le
chemin formé par la composante des forces qui le sollicitent.
La figure7 nous montre parfaitement le déplacement
latéral des couches aux différentes profondeurs, grâce
aux traits verticaux tracés sur la tranche du flan avant